Ibrâhîm At-Taymî a dit : « Celui qui n’est pas triste doit craindre d’être parmi les gens de l’Enfer, car les gens du Paradis diront : « Louange à Allah qui a fait disparaître notre tristesse. » Et celui qui n’éprouve aucune compassion doit craindre d’être parmi les gens de l’Enfer, car les gens du Paradis diront : « Nous étions avant cela dans nos familles, pleins de compassion. »
Abû Ad-Dardâ dit : « Ô gens de Damas ! Venez écouter le conseil d’un frère ! Qu’ai-je à vous voir construire des maisons que vous n’habitez pas, amasser des biens que vous n‘utilisez pas, poursuivre des rêves que vous n’atteindrez pas ? Ceux d’avant vous ont bâti de grandes constructions, eu de grands rêves, amassé beaucoup de biens, mais leurs rêves les ont tromps, leurs biens sont devenus poussières et leurs demeures des tombes. » (Qasr Al-Amal, Ibn Abî Ad-Dunyâ / 160)
Yazîd Ar-Ruqâshî disait : « Jusque quand allons-nous dire : demain je ferai cela, à la rupture du jeûne je ferai ceci, en revenant de voyage je ferais cela ! As-tu oublié le long voyage qui t’attend et l’ange de la mort ? Ne sais-tu pas que chaque nuit beaucoup d’âmes disparaissent ? Ne sais-tu pas que l’ange de la mort n’attendra pas ? Ne sais-tu pas que la mort est la fin de toute chose ? » (Qasr Al-Amal : 80)
Khalîd Al-‘Asîrî a dit : « Nous sommes tous convaincus de la venue de la mort, mais nous ne voyons personne s’y préparer. Nous sommes tous convaincus de l’existence du Paradis, mais nous ne voyons personne œuvrer pour cela. Nous sommes tous convaincu de l’existence de l’Enfer, mais nous ne voyons personne le craindre. Jusqu’où pensez-vous vous élever ? Quels espoirs attendez-vous ? La mort ? Elle est le premier annonciateur de votre Seigneur, en bien ou en mal. Ô mes frères ! Dirigez-vous comme il se doit vers votre Seigneur. » (Qasr Al-Amal : 152)
Al-Mazanî rapporte : Je suis entré chez As-Shâfi’î lors de la maladie qui a entraîné sa mort, et je lui ai dit : comment te sens-tu ? Il me dit : « Je quitte cette vie, je me sépare de mes frères, je vais boire à la coupe du destin, je vais rencontrer mes mauvaises actions et revenir vers Allah, et je ne sais pas si mon âme se dirigera vers le Paradis afin que je la félicite ou si elle se dirigera vers l’Enfer afin que je lui présente mes condoléances. » puis il pleura. » (As-Siyar, 5/99)