Le grand savant, cheikh Rabi’ ibn Hâdî al-Madkhalî -qu’Allah le préserve et le guérisse- a dit :
« Il est inévitable que l’homme soit touché par tout ce qu’Allah lui a écrit comme bien et comme mal, et il ne peut y échapper.
{Nul malheur n’atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l’ayons créé ; et cela est certes facile à Allah, {} afin que vous ne vous affligiez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni ne jubiliez pour ce qu’Il vous a donné. Et Allah n’aime point tout présomptueux plein de gloriole.} [s. « Al-hadîd », v. 22-23].
Tels sont les fruits de la foi véridique au destin :
– que tu ne jubiles pas pour ce que tu as eu comme bienfaits et bonnes choses, que tu ne sois ni arrogant, ni orgueilleux,
– et que tu ne sois pas attristé pour ce qui t’a échappé parmi les choses de la vie d’ici-bas, car la tristesse ne te sera pas utile et tu n’auras de la vie d’ici-bas que ce qu’Allah t’a écrit.
Donc si cette croyance est ancrée dans l’âme du croyant, le poids des calamités lui sera allégé et il s’écartera du mal de l’arrogance, de la jubilation et de l’orgueil qui peuvent toucher celui qui ne croit pas au destin -et le refuge est auprès d’Allah-.
Et il a cité ce verset : {Et si Allah fait qu’un mal te touche, nul ne peut l’écarter en dehors de Lui. Et s’Il te veut un bien, nul ne peut repousser Sa grâce.} [s. « Yûnūs », v. 107].
C’est-à-dire qu’Allah a prédestiné le bien et le mal ; si tu es touché par une difficulté, nul ne peut l’écarter à part Lui, et s’il te veut un bien, même si tous les gens sur terre s’unissaient, ils ne pourraient détourner ce bien de toi.
Et le hadith suivant d’Ibn ‘Abbâs concorde avec ce verset : « Sache que si la communauté entière s’unissait pour te faire bénéficier d’une chose, ils ne pourraient te faire bénéficier que d’une chose qu’Allah avait déjà écrite pour toi ; et s’ils s’unissaient pour te nuire par une chose, ils ne pourraient te nuire que par une chose qu’Allah avait déjà écrite sur toi. Les plumes ont été levées et les feuillets ont séché. ». ».
Source : « Recueil des livres, épîtres et fatwas de cheikh Rabî’ ibn Hâdî ‘Ūmayr al-Madkhalî », Explication du livre ‘Aquidât as-salaf (v. 2, p. 216).