Question : Voici un homme sorti de chez lui pour effectuer un voyage et qui découvre que l’heure de la prière d’asr est arrivée avant qu’il ne traverse toutes les constructions (de la localité) ou ne sorte de son district de résidence. Doit-il raccourcir la prière ou pas ?
Réponse du Grand Savant du Fiqh, Cheikh Mohammed ibn Outheymine (qu’Allah lui fasse miséricorde): Si l’heure de la prière arrive avant que le voyageur ne quitte son lieu de résidence, il effectue la prière normalement. Si l’heure arrive après son départ, il raccourcit la prière, même si son départ survient après l’appel à la prière. Ce qui veut dire que c’est l’arrivée effective de l’heure de prière qui est considérée.
Si l’heure arrive pendant le voyage et que le voyageur ne prie qu’après son arrivée, il doit effectuer une prière complète car la règle veut que l’on ne tienne compte que de la situation du moment d’accomplissement. S’il s’agit d’une situation de voyage, on raccourcit la prière. Dans le cas contraire, on effectue une prière complète.
Source : Rencontre de la porte ouverte d’Ibn Outhaymine, 148.
Question : Voici un pilote qui réside et travaille au Royaume (d’Arabie Saoudite) mais il possède une maison dans un autre pays où vivent sa femme et ses enfants et il leur rend visite de temps à autre. Comment doit-il prier là-bas ?
Réponse du Grand Savant du Fiqh, Cheikh Mohammed ibn Outheymine (qu’Allah lui fasse miséricorde): Il doit par précaution se passer des dispenses aussi bien dans le Royaume d’Arabie Saoudite que dans son pays. C’est comme quelqu’un qui a deux patries. C’est pourquoi nous lui disons : n’utilisez aucune dispense ni à votre lieu de travail ni chez votre famille.
(il s’agit de la dispense permettant le raccourcissement des prières de 4 rak’a)
Voir l’ouvrage, Iilaam al-mussafirine bibadhi aadabi wa ahkam as-safar wa maa yakhoussou al-mqlahina al-djawwiyiin.
Question : Il arrive pendant les longs voyages que des passagers s’endorment sur leur siège et peuvent rêver d’avoir des rapports intimes et se souiller. Des passagers peuvent aussi embarquer tout en oubliant qu’ils se trouvent dans un état d’impureté rituelle. Une passagère peut aussi retrouver son état de propreté rituelle au début du temps de la prière de l’aube alors que l’on sait que l’avion n’arrive à l’autre pays qu’après la fin du temps et que les consignes de sécurité à bord interdisent formellement l’utilisation de toilettes pour prendre un bain à cause de leur inaptitude à cet usage. Que faire ?
Réponse du Grand Savant du Fiqh, Cheikh Mohammed ibn Outheymine (qu’Allah lui fasse miséricorde) : Si le passager peut faire du tayammum sur son siège, qu’il le fasse. Si celui-ci lui est impossible puisque le siège ne contient pas de poussière, il peut prier, même en étant rituellement impropre. Si, par la suite, il se trouve en mesure de se purifier, qu’il le fasse.
Voir l’ouvrage : ilaam al-mousssafirine bi baadhi aadab wa ahkam as-safar wa ma yakhoussou al-mallahin al-djawwiyyin, p.10