Le grand savant salafi, le Cheikh Saalih al-Fawzan (qu’Allah le préserve) a dit dans son livre : « Bayân haqîqat at-tawhîd al-ladhî jâ’a bihi ar-rusul wa dahdh ash-shubuhât al-latî uthîrat hawlahu » en réfutation aux ambiguïtés des polytheistes :
Dixième ambiguïté :
On retrouve également, parmi ces arguments futiles, le fait de se fonder sur des fables et des rêves. Par exemple, ils racontent que : « untel s’est rendu dans la tombe d’untel et il lui est arrivé telle et telle chose, ou encore untel a rêvé de ceci et de cela.. ».
Une des histoires qu’un groupe d’entre eux rapporte est qu’Al-Utabî aurait dit : « J’étais assis auprès de la tombe du prophète (Que la paix et la bénédiction soit sur lui) lorsqu’un bédouin vint et dit : « Que le Salut soit sur toi, Ô messager d’Allah. J’ai entendu Allah dire : « Si, lorsqu’ils ont fait du tort à leurs propres personnes ils venaient à toi en implorant le pardon d’Allah et si le messager demandait le pardon pour eux, ils trouveraient, certes, Allah, Très Accueillant au repentir, Miséricordieux. » Sourate « Les femmes », v.64.
Je suis donc venu à toi, implorant pardon pour mes péchés, demandant ton intercession auprès de mon Seigneur ».
Puis il se mit à réciter un poème : « Les fonds et les sources ont resplendi de tout leur éclat – Ô toi, la meilleure chose qui ait été enterrée ! Je livrerai mon âme pour une tombe que tu habites, dans laquelle règnent la chasteté, la générosité et la noblesse ».
Ensuite, le bédouin s’en alla, et je me laissai emporter par le sommeil. C’est alors que je vis dans mon sommeil le prophète (Que la paix et la bénédiction soit sur lui) qui me dit : « Ô Al-Utabî, rejoins le bédouin et annonce lui qu’Allah lui a pardonné ».
La réponse à cela est que les fables et les rêves ne peuvent pas être pris comme preuves sur lesquelles nous basons notre croyance ou quelque règle religieuse.
Dans Sa parole : « ils venaient à toi » ce qui est voulu est d’aller à sa rencontre de son vivant (Que la paix et la bénédiction soit sur lui) et non de se rendre auprès de sa tombe.
La preuve à ce sujet est qu’aucun des compagnons ni de ceux qui les ont suivis dans le bien ne s’est rendu auprès de sa tombe (Que la paix et la bénédiction soit sur lui) pour demander qu’il implore le pardon pour eux, malgré leur grande ferveur à faire le bien et à exécuter ses ordres. Or si cela était légiféré, ils l’auraient sûrement fait. Fin de citation.
A noter que : les savants du hadith tels que Cheikh ibn taymiyya, cheikh hamad ansari, cheikh rabi3 ont montré que ce récit du bédouin est très faible même inventé.
Remarque : Sache qu’Allah te guide, qu’il y a en cela une belle réfutation à cette pratique chez la communauté peuhl de Guinée, qui consiste à adorer Allah avec des rêves, chaque fois que l’un d’eux rêve d’une chose, il va voir des charlatans, afin que c’est derniers lui disent ce qu’il faut faire comme sacrifice.
Craignez Allah et sachez que vous avez réuni deux méfaits, celui d’innover dans la religion d’Allah ce qui n’en fait pas partie, qui consiste à adorer Allah en se basant sur des rêves et le deuxième méfait le fait d’aller chez les charlatans ou les soi-disant waliyou (alliés d’Allah) pour lui raconter votre rêve afin de savoir le sacrifice qui vous incombe.
Tout ceci n’est pas permit pire encore c’est des innovations et égarements qui n’étaient pas connus des nobles compagnons (qu’Allah les agrée tous). Ils sont les meilleurs des gens, les plus savants de la religion d’Allah car ils furent des témoins direct de la révélation et les élèves du prophète (Que la paix et la bénédiction d’Allah soit sur lui). Ils sont les plus aimés auprès d’Allah. Ce qui ne faisait pas partie de l’islam à leur temps n’en fait pas partie aujourd’hui.
[07:57, 30/12/2017] Abou Bakr Toulouse: