Les ulémas de la Commission Permanente d’Arabie (alifta) ont dit:
« Si l’imam oublie la récitation d’une sourate et ne s’en souvient que long temps plus tard, il doit reprendre la prière, s’il s’agit d’une prière obligatoire car la récitation du Coran est l’un des piliers de la prière.
Si l’intéressé s’en souvient peu après la prière, il remplace la rak’a marqué par l’oubli, et procède à une prosternation de réparation à la fin de la prière. Si le verset oublié ne fait pas partie de la Fatiha, la prière du fidèle reste valide. Ni lui ni celui qui aurait prié derrière lui n’encourent rien car la récitation qui suit la Fatiha est recommandée mais elle n’est pas obligatoire.» Extrait des Fatwa de la Commission Permanente (5/332)

Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a été interrogé en ces termes :
«Ma mère a eu un AVC et a été paralysée de moitié. Elle ne peut plus manipuler ses membres droits. Sa mémoire s’est tellement affaiblie qu’elle oublie certains versets du Coran, voire même la Fatiha et certains dhikr à prononcer dans la prière. Sa langue s’est alourdie de sorte qu’elle a du mal à prononcer un seul mot sans un grand effort. Ma question est comment juger ma mère si elle laisse des versets du Coran ou la Fatiha ou certains dhikr obligatoires de la prière après avoir fait de son mieux.

Voici sa réponse:
«Si elle ne peut faire que ce qu’elle fait actuellement, elle est excusée compte tenu de la parole d’Allah très Haut: «Craignez Allah tant faire se peut» et «Allah n’impose à personne ce qui dépasse ses capacités.» Cependant qu’elle veille à faire de son mieux pour prononcer la Fatiha et les dhikr obligatoires assez correctement, même s’il lui fallait garder auprès d’elle quelqu’un pour la lui rappeler.
Quant à la récitation qui n’est que recommandée, à savoir ce qui dépasse la Fatiha et ce qui dépasse soubhana rabbiya al-aalaa au cours de la prosternation et souhana aAllah al-Adhiim dans la génuflexion et d’autres éléments pareils, leur abandon ne représente aucun inconvénient.»
Extrait de Fatawa nouroune ala ad-darb,8/2