Question : Votre éminence, Cheikh, un homme qui se dit salafi fréquente les hizbiyyines. Nous l’avons conseillé sur cela et il a répondu qu’il ne faisait que les conseiller et les orienter. Comment devons-nous juger cette personne ?
Reponse de Cheikh Yahya Najmi :
Déjà, pour conseillé tu n’es pas obligé de fréquenter la personne. Et puis le temps du conseil c’est juste un moment restreint. Quant au fait que tu les fréquentes en prétextant les conseiller …..
Si c’était vraiment le cas, nous aurions vu un changement dans leur comportement et une amélioration de leur état. Et si tu dis par exemple que tu les conseilles mais qu’ils ne t’écoutent pas, ou qu’ils n’acceptent pas ton conseil.
Dans ces cas-là pourquoi t’assoies-tu avec eux et les fréquentes-tu dans tes va-et-vient ?. S’ils ne t’écoutent pas, alors, ne les fréquentes pas et ne vas pas avec eux. Mais comme nous avons constaté que tu les fréquentes et que tu t’assoies avec eux, nous en déduisons donc que tu fais partie d’eux.
Ref : [ ﺍﻟﻔﺘﺎﻭﻯ ﺍﻟﺠﻠﻴﺔ ﻋﻦ ﺍﻟﻤﻨﺎﻫﺞ ﺍﻟﺪّﻋﻮﻳة 142/2 ]
Question 7 : Certaines personnes passent des années et des mois à conseiller les gens des groupes sectaires comme al Ikhwanul Muslimin, At Tabligh, tandis qu’ils s’asseyent aussi avec eux (se mélangent avec eux) en employant la preuve qu’ils les conseillent. Est-ce que c’est sur cela qu’étaient les Salafs ?
Réponse de Cheikh ‘Oubayd Al-Jâbirî :
Il est essentiel que donner le conseil ait un résultat et une fin. Celui qui est conseillé accepte le conseil de celui qui le lui donne et retourne à la vérité en se mettant sur le sentier des Croyants et suit la voie de la Sunnah ou il montre de la résistance et de la persistance, il est donc nécessaire que ce conseil prenne fin (à un certain point). Cette affaire n’exige pas d’être prolongée, plutôt cela devient clair (l’une des deux issues citées plus haut) en quelques assises et c’est ce qui arrive dans la majorité des cas.
Et si cette prolongation est permise, cela se produirait très rarement chez les personnes chez lesquelles il apparaît de la souplesse et une certaine proximité auprès d’eux, mais ils sont (véritablement) dans les ténèbres (à propos de ce genre d’affaire). Ce genre de gens ont besoin de cet engagement mutuel avec eux. En ce qui concerne le fait de s’asseoir avec tous les Ahl Ul Hawa, ou dans les assises dans lesquelles les Ahl Ul Hawa sont majoritaires, dans une réunion mélangée, partagée tout le temps, alors les actes des Salafs n’étaient pas sur cela d’après ce que nous connaissons d’eux jusqu’à cette heure. Par conséquent, cette affaire nécessite des détails et je vous ai présenté quelque chose de ceci (dans cette réponse et les réponses précédentes).
Tiré de Salafipublications : Traduction d’une K7 De Cheikh Al ‘Obeid : Le Crime du Tamayyu’ sur le Minhaj
Question : A combien est estimée la période de temps pendant laquelle on patiente avec la personne déviante ?
Réponse de Sheikh Mohammed Ali Ferkous :
(…) Ceci dit : Il fait partie des bonnes manières concernant comment se comporter avec la personne déviante musulmane de faire preuve d’équité à son égard en premier lieu. De lui donner le bon conseil avec véracité et loyauté , en aimant pour son frère ce qu’il aime pour lui même et en détestant pour son frère ce qu’il déteste pour lui même, ceci en second lieu et pour veiller au sentiment de fraternité basée sur la foi, tout en conseillant de manière répétée si toutefois la situation le permet : « La première fois en faisant preuve de bienfaisance. La seconde fois en faisant le rappel et en tirant la sonnette d’alarme, et la troisième fois en ayant recours à la réprimande et au blâme. » Al Akhlaq Wa s Sayr Fi Moudawati N Noufouss – Ibn Hazm.
Puis faire preuve de patience envers le contrevenant après l’avoir conseillé, ceci en troisième lieu. Et il n’y a pas de période délimitée, de ce que je sais concernant le temps que l’on doit patienter face au déviant après avoir conseillé. Cette durée varie en fonction des questions et des affaires liées à cette personne , en prenant en compte la période durant laquelle a duré le conseil, la place occupée par cette personne dans le champ de la prédication. La durée prise en compte relève de l’estimation du conseilleur possédant une science au sujet des éléments précédemment mentionnés. Et son opinion au sujet de l’affaire du contrevenant doit se cristalliser par rapport au fait d’évaluer entre l’espoir que celui ci revienne à la vérité et le fait de désespérer de son retour dû à son entêtement et son persistement sur le faux.
En conséquence, il n’y a donc pas de durée établie concernant le temps durant lequel on doit patienter avec la personne déviante. Allonger cette période ou la réduire doit être mesuré en fonction de ce vers quoi penche le plus la balance : entre soit son retour à la vérité, soit le fait de désespérer qu’il y revienne. (…) Alger, le 18 shawwal 1434 correspondant au 25 août 2013.
Source : Tire du site du Sheikh Ferkous/ Fatawa Minhajiya / n.1163