Réponse du Cheikh : Je conseille à ces jeunes et à autre qu’eux parmi les musulmans de se préoccuper de la croyance avant toute chose.
Car la croyance est la base sur laquelle se fonde l’acceptation ou le rejet de l’ensemble des œuvres.
– Lorsque cette croyance est saine, en accord avec ce qui est parvenu des messagers que la paix soit sur eux, plus particulièrement en accord avec ce avec quoi est venu le sceau des messagers, notre prophète Muhammed صلى الله عليه وسلم, alors le reste des œuvres sera accepté, quand ces œuvres seront voués sincèrement et uniquement à la recherche de la face d’Allah, et en accord avec ce qu’ont légiféré Allah et son messager.
– Et lorsque la croyance est erronée ou bien égarée, bâtie sur les traditions des ancêtres ou bien que cette croyance repose sur de l’association (shirk), les œuvres seront rejetées, et rien n’en sera accepté. Même si celui qui est partisan de ce genre de croyance est sincère et désire par celle ci la face d’Allah. Car Allah سبحانه و تعالى n’accepte que les œuvres qui lui sont vouées exclusivement et qui sont réalisées conformément à la sounnah de son messager صلى الله عليه وسلم.
Donc celui qui désire sauver sa propre personne et souhaite que ses œuvres soient acceptées, et aspire à être un musulman au vrai sens du terme, alors il lui est impératif de porter une attention particulière à la croyance (‘aqida).
Ceci en connaissant la croyance authentique et ce qui s’y oppose, ou bien l’annule ou bien la diminue, afin que ses actes soient batis en fonction de cela. Et ceci ne peut se faire qu’en l’apprenant (la croyance) auprès des gens de science et dotés de clairvoyance qui l’ont puisé chez les prédécesseurs de cette communauté. Allah سبحانه و تعالى a dit à son prophète Muhammed, صلى الله عليه وسلم : « Sache qu’il n’y a pas de divinité digne d’adoration en dehors d’Allah et implore le pardon pour ton péché ainsi que pour les croyants et croyantes ». Sourate muhammed, v.19 . Et Al Boukhari رحمه الله a intitulé un des chapitres de son sahih : chapitre : la science précède la parole et l’acte et il y a cité ce verset « sache donc qu’il n’y a pas de divinité digne d’adoration en dehors d’Allah…. », où Allah a débuté par la science avant la parole et l’acte.
Allah سبحانه و تعالى a dit également : « Par le temps, certes l’homme est en perdition, exceptés ceux qui croient et accomplissent de bonnes œuvres, se recommandent mutuellement la vérité et se recommandent mutuellement la patience. » Sourate al ‘Asr . Allah تعالى a donc définit le fait d’être sauvé de la perdition à travers quatre éléments.
Le premier : la foi, c’est à dire la croyance saine et correcte.
Le second : la bonne oeuvre ainsi que les bonnes paroles, et le fait de joindre les bonnes œuvres à la foi revient à joindre bout à bout des choses particulières à une chose générale, car les actes font partie intégrante de la foi, et les actes ici n’ont été liés a la foi que pour exprimer leur importance et l’attention qui leur est portée.
Le troisième : « et qui se recommandent mutuellement la vérité ». C’est à dire qu’ils ont appelé à Allah, ont ordonné le bien et interdit le blâmable. Ils se sont tout d’abord concentrés sur eux même et lorsqu’ils ont connu la voie à emprunter, ils y ont invité les autres, ceci car l’homme est chargé d’appeler les gens à Allah سبحانه و تعالى ainsi que d’ordonner le bien et interdire le mal.
Le quatrième et dernier élément : « Et qui se recommandent mutuellement la patience ». C’est a dire le fait de patienter sur ce qu’ils rencontrent sur cette voie en terme de fatigue et pénibilités. Et il n’y a de véritable bonheur pour le musulman que lorsqu’il réalise ces quatre choses qui ont été décrites.
Quant au fait de se préoccuper de la culture générale, des médias, des paroles des gens, ou alors de ce qui se passe dans le monde, toutes ces choses là, l’homme s’en préoccupe une fois qu’il a concrétisé sa connaissance et son application du tawhid.
Et il ne se préoccupe de ces choses là que dans le but d’en dicerner le bien du mal, et d’être avisé au sujet des maux qui ont cour dans le monde.
Ceci, uniquement après qu’il se soit armé de science, de foi en Allah et son messager. Mais qu’il rentre dans les domaines culturels ou médiatiques ou politiques alors qu’il est ignorant au sujet de sa croyance et de sa religion, ceci ne lui est utile en rien.
Plutôt cela va l’occuper sans qu’il n’y ait aucun intérêt et il ne sera pas capable de distinguer la vérité du faux. Beaucoup de ceux qui ont été ignorants au sujet de la croyance et qui se sont concentrés sur ce genre de choses se sont égarés et ont égaré les autres du fait qu’ils n’ont pas de clairvoyance ni de science leur permettant de distinguer le bon du mauvais, ce qu’on prend et ce qu’on met de côté et de quelle manière on remédie aux problèmes.
De tout cela a découlé l’égarement et l’opacité chez beaucoup de gens parce qu’ils sont entrés dans les domaines de la culture et de la politique sans qu’ils n’aient avec eux de science au sujet de leur croyance ni de clairvoyance au sujet de leur religion, ils ont donc considéré le vrai comme étant le faux et inversement.
Al Mountaqa min fatawa / vol.1 p.23 à 25 / n.9