1) Les heures de prière dans les lieux où la nuit et le jour s’étendent longuement ?

« Dans certains endroits, il arrive que la nuit et le jour soient très longs. Il arrive aussi qu’ils soient très courts, si bien que le temps n’y suffise par pour y effectuer les cinq prières. Comment les habitants de ces contrées doivent-ils accomplir leurs prières ? »

Réponse : Les habitants des contrées où la nuit et le jour sont très longs doivent déterminer les cinq prières selon une estimation, lorsqu’il n’y a ni lever ni coucher de soleil pendant une période de vingt-quatre heures. Cela a été rapporté authentiquement du prophète (Paix et bénédictions d’Allah sur lui), dans le hadith d’An-Nawwâs Ibn Samcân rapporté dans le recueil authentique (« Sahîh ») de l’imam Muslim, dans lequel il évoque la période où apparaîtra l’antéchrist (« Dajjâl »), lorsqu’un jour sera équivalent à une année. Dans ce hadith, les compagnons ont interrogé le prophète (Paix et bénédictions d’Allah sur lui) à ce sujet et il leur a répondu : « Estimez l’heure de chaque prière. » Il en est de même pour le deuxième jour de présence de l’antéchrist qui sera équivalent à un mois, et pour le troisième qui sera comme une semaine.
Quant au lieu où la nuit est courte et la journée est longue – ou inversement – sans toutefois dépasser un cycle de vingt-quatre heures, alors le jugement est clair : les gens prient comme les autres jours, même si la nuit ou le jour sont très courts en se basant sur le caractère général des preuves. Et Allah est Celui qui facilite toute chose.

18) La compensation de celui qui abandonne la prière

« Est-ce que celui qui a délaissé volontairement la prière doit la compenser si Allah lui permet de se repentir, qu’il l’ait abandonné une seule fois ou plus ? »

Réponse : La compensation n’est pas obligatoire s’il abandonne volontairement la prière d’après l’avis le plus authentique des savants, car son abandon volontaire le fait sortir de l’Islam et fait de lui un mécréant. Or, on n’exige pas de l’impie la moindre compensation pour ce qu’il a abandonné
pendant sa mécréance, d’après la parole du prophète (Paix et bénédictions d’Allah sur lui) : « Entre l’homme et la mécréance et le polythéisme, il y a l’abandon de la prière. » Rapporté par Muslim dans son Sahîh, d’après Jâbir Ibn Abdillah
Et sa parole (Paix et bénédictions d’Allah sur lui) : « Le pacte entre nous et eux c’est la prière. Quiconque la délaisse aura mécru. » Rapporté par l’imam Ahmad et les auteurs des Sunans, avec une chaîne de transmission authentique qui remonte à Buraydah Ibn Al-Husayb.
Aussi, on remarque que le prophète (Paix et bénédictions d’Allah sur lui) n’a pas ordonné aux mécréants qui se sont convertis de compenser ce qu’ils ont laissé. De même, ses compagnons n’ont pas ordonné à ceux qui sont revenus à l’Islam de compenser. Et si celui qui l’a délaissée compense sans voir cela comme une obligation, il n’y pas de mal à cela. Cela constituera une précaution supplémentaire et le permettra de sortir de la divergence avec ceux qui ne le considèrent pas mécréant tant qu’il ne nie pas son caractère obligatoire, et ceux-ci constituent d’ailleurs la majorité des savants. Et Allah est Celui qui accorde le succès.

19) Appeler à la prière même si l’heure est déjà entrée depuis un moment, y compris en pleine
campagne

« Certaines personnes pensent que l’on n’a pas besoin de faire l’appel à la prière si ce n’est au tout début de l’heure, car l’appel sert à informer de l’entrée del’heure de la prière. Quel est votre éminent avis à ce sujet ? Et l’appel à la prière est-il prescrit pour celui qui se trouve seul dans la campagne ? »

Réponse : Si le muezzin n’a pas appelé à la prière au début de l’heure, il n’est pas prescrit de faire l’appel après cela s’il existe d’autres muezzins dans le même lieu qui ont déjà effectué l’appel. Mais si une période de temps très courte s’est écoulée, alors il n’y pas de mal à ce qu’on appelle à la prière.
Par contre, s’il n’y a personne d’autre que le
muezzin dans cet endroit pour faire l’appel à la prière, alors il lui est obligatoire de le faire, même si l’heure est entamée. Dans ce cas, l’appel à la prière est une obligation collective. Et puisque personne ne l’a accompli, il devient obligatoire pour le muezzin de le faire puisqu’il en est le responsable et que, la plupart du temps, les gens de cette région comptent
sur lui pour le faire.
Quant au voyageur, il lui est prescrit d’appeler à la prière, même s’il est seul, d’après le hadith
rapporté dans le Sahîh d’Al-Bukhârî, dans lequel Abû Said a dit à un homme : « Quand tu es avec ton troupeau dans ta campagne, fais l’adhân à voix haute car tout djinn, homme ou autre créature qui entend la voix du muezzin témoignera pour lui le jour de la résurrection. » Ce hadith est attribué au prophète (Paix et bénédictions d’Allah sur lui).
Enfin, il est prescrit de le faire compte tenu de
l’ensemble des autres hadiths qui démontrent le caractère légiféré de l’appel à la prière et ses bénéfices.

23) Répéter la parole « Venez à la prière en
commun » pour appeler à la prière de l’éclipse

« Il a été dit qu’on devait appeler à la prière pour la prière de l’éclipse en disant : « Venez à la prière en commun (« As-Salâta Jamicah ») ». Doit-on dire cela une seule fois, ou est-il prescrit de le répéter, si oui combien de fois ? »

Réponse : Il a été authentifié du prophète (Paix et bénédictions d’Allah sur lui) qu’il a ordonné qu’on appelle à la prière pour la prière de l’éclipse en disant : « Venez à la prière en commun ». Et la Sunna pour celui qui appelle est de répéter cela jusqu’à ce qu’il soit certain que les gens l’ont effectivement entendu. Il n’existe pas de limite précise, selon ce que nous savons. Et Allah est Celui qui accorde le succès.