Question posée au grand savant salafi d’Arabie, Sheikh Mohamed ibn Outheymine (rahimahullah): Votre excellence, est il permis à la femme d’utiliser ce qui empêche l’arrivée des menstrues pendant le pèlerinage, afin qu’elle puisse l’accomplir complètement, comme par exemple les pilules contraceptives ou tout autre préparation médicamenteuse ?

 

Réponse du Sheikh :  A la base ceci est autorisé, il est autorisé à la femme d’avoir recours à ce qui empêche l’arrivée des menstrues, quand ceci lui a été permis par son mari.

Mais il m’est parvenu de quelques médecins que ces pilules qui empêchent l’arrivée des menstrues peuvent être très nuisibles à la femme, nuisibles à son utérus, aux veines et au sang, etc..

 

A tel point que certains m’ont dit que l’utilisation de ces pilules chez la femme vierge peut causer sa stérilité.

Ceci représente donc un grand danger.

Et ce qu’ont dit ces médecins n’est pas exagéré, car le sang, j’entends par là le sang des menstrues est un sang naturel, donc lorsque l’homme tente d’empêcher ce sang (de couler), il tente une chose qui est contre nature, et il ne fait aucun doute que d’agir contre nature vis-à -vis du corps ne peut que lui être nuisible, car ceci implique de retenir le sang de sortir hors de la période naturelle où il doit s’évacuer de chez la femme.

 

Pour cette raison je conseille à l’ensemble de nos femmes sur cette question de délaisser l’utilisation de ces pilules que cela soit pendant le mois de ramadhan ou hors de ramadhan.

Mais concernant la période du Hajj ou de la ‘Omra, il se peut que le besoin ou la nécessité conduise à l’utilisation de ces pilules, et ceci est une utilisation pour une durée déterminée (qui est courte), et peut être que la femme n’y reviendra plus (en Hajj ou en ‘Omra) le restant de sa vie, dans ce cas précis, j’espère que l’utilisation de ce traitement ne lui soit d’aucun mal ni d’aucune nuisance.

 

فقه العبادات – ص 140/83

 

Question posée au grand savant salafi d’Algérie, Sheikh Mohammed Ali Ferkous (Hafidhahullah):

Quel est le jugement concernant la prise des pilules empêchant le flux menstruel au cours du mois de ramadan, afin de jeûner tout le mois sans avoir besoin de récupérer ultérieurement les jours rompus ?

La réponse du Sheikh: L’opinion valable concernant cette question est que la femme reste en son état de nature sans recourir aux pilules qui retardent les règles en vue d’accomplir le jeûne du mois de ramadan.

Ainsi, la femme est récompensée quand elle adore Allah par le fait de laisser le jeûne et les autres actes en raison des règles qu’Allah عزّ وجلّ lui a prédestinées; et si Allah عزّ وجلّ le veut, elle ne manquera, certes, pas cette récompense.

Puis après, elle adore Allah par le jeûne des jours qu’elle a rompu (à cause des règles). Sachant aussi qu’au cours de la durée que prennent ses règles, la porte lui est ouverte pour l’évocation qui est l’une des meilleures œuvres. Soulignant que le Prophète صلّى الله عليه وآله وسلّم évoquait Allah en toute circonstance(1).

Mais, dans le cas où la femme utiliserait ces pilules et accomplirait le jeûne, celui-ci sera un acte valide et on ne lui imposera point sa réfection.

 

(1) Rapporté par Mouslim dans son « Sahîh »; chapitre des règles ; à propos de l’évocation d’Allah en cas d’impureté physique ou autres (hadith 826), par Abou Dâwoûd dans ses « Sounane »; chapitre de la purification, à propos de l’homme qui évoque Allah en cas d’impureté (hadith 18), par Et-Tirmidhî dans ses « Sounane », chapitre des invocations; à propos de ce qui est rapporté annonçant que l’invocation du musulman est exaucée (hadith 3384), par Ibn Mâdjah dans ses « Sounane »; chapitre de la purification; à propos de l’évocation d’Allah dans les lieux d’aisances et le port de la bague dans ces lieux (hadith 302) et par Ahmed dans son « Mousnad » (hadith 23889), par l’intermédiaire d’Aïcha رضي الله عنها

 

Source : Sur officiel du Sheikh