Le Comité Permanent des Grands Savants d’Arabie Saoudite ont émis comme fatwa au sujet des festins d’inauguration des mosquées :
<< Ces agissements d’inauguration solennelle n’étaient pas du tout dans les habitudes du Prophète (alayhi salat wa salam), ses compagnons ou de ceux qui les ont suivis pendant les siècles fastes. En effet, si cette action était louable ou légale, le Messager (alayhi salat wa salam), les Califes bien guidés et les compagnons élus ne l’auraient pas négligée. Si cela était fait, on l’aurait certainement rapporté. C’est pourquoi ces agissements solennels ne doivent pas avoir lieu et le musulman doit se garder de s’y rendre ou d’y contribuer de quelque façon que ce soit. Car le mieux c’est d’imiter les pieux prédécesseurs (salafs salihs), et le pire c’est d’imiter les khalafs (ceux qui divergent de la voie des salafs).
Par ailleurs, on rapporte de manière authentique que certains parmi les compagnons ont invité le prophète chez eux pour y accomplir deux unités de prière surérogatoire dans le but louable de faire de l’endroit où il a accompli sa prière un oratoire (moussalla) pour leurs prières surérogatoires.
Mais cette habitude n’a rien avoir avec les festivités accompagnant l’inauguration des mosquées aujourd’hui. Car le prophète (alayhi salat wa salam) n’était pas invité à une cérémonie mais à accomplir une prière pour laquelle il n’a pas voyagé. De plus voyager pour assister aux cérémonies d’inauguration d’une mosquée ou pour y accomplir une prière quelconque est frappée par l’interdiction générale selon laquelle le musulman ne doit préparer sa monture ou voyager que pour trois mosquées : La Sainte Mosquée de la Mecque (Masjid al-haram), la Mosquée d’Alqsa en Palestine, la Mosquée du Prophète (alayhi salat wa salam) à Medine. Les musulmans doivent abandonnés ces agissements innovés. Il leur incombe de s’en tenir à la ligne de conduite du prophète (alayhi salat wa salam), de ses compagnons et des imams de la droiture en tout ce qui concerne les maisons d’Allah (Mosquées). >>
 » Fatwas de la Commission Permanente des Recherches Scientifiques et de l’Iftâ (1/18) Voir aussi al-bida’ wal muhdathât, p.233 « 
 
Une nouvelle innovation prend de l’ambleur en Guinée Conakry, celle des festivités et des protocoles solennelles d’inauguration des mosquées. Rien dans le Coran, la Sounna et la Compréhension des Salafs ne justifient ces innovations nouvellement inventés dans la religion d’Allah. Parmi les innovations (bid’a) et égarements qu’on rencontre dans ces inaugurations de mosquées, il y a :
 
1. L’interdiction de voyager vers une mosquée pour assister au cérémonie d’inauguration ou pour une prière quelconque.
Abou Hourayra rapporta que le Prophète (alayhi salat wa salam) avait dit : « Qu’on arrange le voyage pour la prière qu’a trois mosquées : la mosquée Al-Haram (mosquée sacrée de la Mecque), la mosquée du Prophète (à Médine) et la mosquée Al-Aqsa (à Jérusalem) ». (Al-Boukhari, Mouslim, Abou Dâwoud, At-Tirmidhi)
 
2. La mixité dans ces cérémonies d’inauguration dans les maisons d’Allah (Massâjid).
Abou Assid al-Ansari a rapporté avoir entendu le Messager d’Allah (alayhi salat wa salam) dire alors qu’il sortait de la mosquée et que les hommes et les femmes se mélangeaient dans le passage : « Ô femmes, reculez car vous n’avez pas à emprunter le milieu du passage, marchez sur les bords ». Depuis lors, la femme collait au mur au point que ses vêtements s’y accrochaient ». (rapporté par Abou Dawoud dans le livre des règles de conduite de Ses Sunan, chapitre : « La marche des hommes et des femmes sur le même chemin. »