لا تعرف الحق بالرجال ، ولكن اعرف الرجال بالحق 
Le seul homme qu’il incombe de suivre en tout et pour tout est le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui), l’infaillible, qui ne parle pas sous l’effet de la passion. Allah a dit à son sujet (traduction relative et approchée) : « …Et il ne prononce rien sous l’effet de la passion ; Ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée » S53 V3-4
En effet aucun autre homme, même le plus savant, n’est exempt d’erreur. Le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit : « Tous les fils d‘Adam se trompent et les meilleurs d‘entre eux sont ceux qui se repentent“. Rapporté par Ahmad, ibn Majah et Tirmidhi. Sa chaîne de transmission est authentique.
La position à adopter est alors la suivante : Prendre leurs dires lorsqu’ils sont conformes aux textes : C’est à dire le Coran, la Sounnah, tels qu’ils furent compris par nos prédécesseurs vertueux et rejeter leurs dires lorsqu’ils vont à leur encontre.
En effet il faut privilégier la Sounnah authentique du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) sur l’avis de quiconque, quel que soit son niveau.
L’imam Ahmad (rahimahûllah) disait à ce sujet : « Ne me suivez pas en tout et pour tout (on appelle cela «et-Taqlid »), ni même Malek ou ech Chafi’i ou eth Thawri, mais apprenez comme nous avons appris !». Rapporté par Saleh fils de l’imam Ahmad, cité dans les Fatawa de ibn Taymiya et dans I’lam el Mouaki’in de ibn el Qayim.
Ainsi ‘Ali ibn abi Taleb (radhi Allahû ‘anhû) disait : « Tu ne reconnaîtras pas la vérité par les hommes (c’est-à-dire en suivant un homme en particulier), mais sache la vérité et tu reconnaîtras les hommes qui suivent la vérité (la vérité c’est la preuve du Coran de la Sounnah et de l’ensemble des compagnons)».
L’imam ech-Chafi’i (rahimahûllah) disait : « Il n’est pas permis à celui qui prononce des décrets religieux de se baser sur mes propos tant qu’il ne sait pas d’où je les ai puisés » (c’est-à-dire de vérifier la conformité de ses propos avec la Sounnah authentique) ».
Et tous les savants sont unanimes pour dire : « Lorsqu’un texte authentique contredit nos paroles, alors délaissez nos paroles et pratiquez les textes ». Pourquoi alors, certains s’obstinent-ils encore à suivre aveuglement des savants ou bien une école en prétendant que cela est une obligation ?!
Je tiens tout de même à ajouter que si les savants ne sont pas à l’abri de l’erreur, il n’en reste pas moins que se sont ceux qui craignent le plus Allah, et ceux qui conseillent le mieux la communauté et le fait qu’ils puissent revenir sur leurs propres propos est un signe d’honnêteté qui est tout à leur honneur.
Un jour el Hassan ibn Zyad fut interrogé sur un sujet et la réponse qu’il donna était fausse ; Malheureusement il ne se rappelait plus qui l’avait interrogé, alors il engagea une personne pour dire à haute voix parmi les gens : « Hassan ibn Zyad fut interrogé tel et tel jour sur une question et il s’est trompé, alors que celui qui l’a questionné aille le voir !».
Ainsi pendant plusieurs jours, il s’est abstenu de faire des Fatwas aux gens jusqu’à ce qu’il retrouva celui qui l’avait interrogé et l’informa qu’il s’était trompé et lui donna la bonne réponse. Extrait de el Faqih wa el Moutafaqih de El Khatib el Baghdadi.
De toute façon ils resteront récompensés pour leurs efforts ! Le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit : « Quand le juge prononce un décret et qu’il a fait un effort personnel et qu’il répond correctement, il sera rétribué deux fois, mais s’il fait preuve d’effort et qu’il se trompe, il sera quand même rétribué une fois ». Rapporté par el Boukhari et Mouslim.
Source : Les réponses bénéfiques aux questions concernant les nouveaux minhaj (Cheikh al Fawzan) . et La satisfaction de ce qu’ont apporté les imams au sujet de l’ittiba’ (Mouhammad ben Hadi ben ‘Ali el Madkhali)