Cheikh Mohamed ibn Ibrahim رحمه الله تعالى dit :
Fait également partie de la concrétisation de l’attestation que « Muhamed est le messager d’Allah » de juger avec sa législation, en se conformant à celle-ci et en rejetant ce qui s’y oppose parmi les lois instaurées, les institutions et toutes les autres choses sur lesquelles Allah n’a fait descendre aucune preuve.
Celui qui juge par celle-ci ou la prend pour jugement en croyant que ceci est authentique et que c’est permis, celui ci est un mécréant, d’une mécréance qui fait sortir de la religion.
Mais s’il fait cela sans croire que c’est permis, c’est un mécréant (kufr ‘amali) d’une mécréance qui ne fait pas sortir de la religion.
Source : Majmou’ fatawa 1/80 et 9/10
Mohamed Amin Ash-Shanqiti رحمه الله تعالى dit :
La mécréance, l’injustice et la perversité, chacun de ces mot a été employé dans la législation en désignant parfois la désobéissance, et la mécréance faisant sortir de la religion d’autres fois.
Celui qui juge par autre que ce qu’Allah a fait descendre pour s’opposer aux messagers et pour abolir les lois d’Allah, son injustice, sa perversité et sa mécréance le font toutes sortir de la religion.
Quant à celui qui juge par autre que ce qu’Allah a fait descendre en croyant qu’il a commis un péché et qu’il a fait une chose mauvaise, sa mécréance, son injustice et sa perversité ne le font pas sortir de la religion.
Source : أضواء البيان2/104
Cheikh Al Albani رحمه الله a dit dans « L’avertissement contre la fitna du takfir »
Concernant la parole d’Allah : وَمَن لَّمْ يَحْكُم بِمَا أَنزَلَ اللّهُ فَأُوْلَـئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ
« Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, sont certes les mécréants »
Qu’est-ce qui est voulu par la mécréance dans ce verset ? Est-ce la sortie de la religion ou autre que cela ?
Je dis : Il est indispensable d’être précis dans la compréhension de ce verset. Il est possible qu’il parle du koufr ‘amali (mécréance mineure) qui est la sortie par les œuvres de certaines règles de l’Islam. Et nous sommes aidés dans la compréhension de ce verset par le grand savant de la communauté, l’interprète du Coran, ‘Abdullah ibn ‘Abbas -qu’Allah l’agrée-.
Celui dont les musulmans sont unanimes, à part les groupes égarés, pour dire que c’est un imam unique dans l’explication du Coran. C’est comme s’il avait entendu à l’époque exactement ce que nous entendons aujourd’hui, c’est à dire qu’il y a des gens qui comprennent ce verset d’une compréhension formelle, sans détail. Il a donc dit -qu’Allah l’agrée- : « Ce n’est pas la mécréance que vous pensez, ce n’est pas la mécréance qui fait sortir de la religion, c’est de la mécréance mineure. » Et il visait surement par cela les khawarij qui sont sortis contre le prince des croyants, ‘Ali -qu’Allah l’agrée-. Et les conséquences de cela ont été qu’ils ont fait couler le sang des musulmans et leur ont fait ce qu’ils n’ont pas fait aux associateurs. Il a donc dit : l’affaire n’est pas telle qu’ils l’ont dit, ou comme il pense, mais c’est de la mécréance mineure.
Question : Changer la législation islamique par des lois forgés est-il de la mécréance en soi ou bien faut-il qu’il rende cela licite dans son cœur et croit que cela est permis ? Et y a-t-il une différence entre juger une seule fois par autre que ce qu’Allah a révélé et entre le fait de mettre des lois comme législation générale en ayant la croyance que ce n’est pas permis ?
Réponse de Cheikh AbdelMohsin Al ‘Abbad :
Il apparaît qu’il n’y a pas de différence entre le jugement dans une affaire, dix, cent, mille, ou plus ou moins.
Tant qu’il considère qu’il est dans l’erreur et qu’il a fait une chose blâmable et un péché, et qu’il a peur du péché, ceci est de la mécréance mineure. Mais s’il croit que ceci est licite, même dans une seule affaire, et qu’il permet le jugement par autre que ce qu’Allah a révélé, s’il considère que c’est licite, ceci est de la mécréance majeure.
Ecouter l’audio ici : https://app.box.com/s/vyclwg9d191hrbnxjj1p
Question : Y a t-il une différence entre celui qui juge par autre que ce qu’Allah a révélé dans une affaire et entre celui qui instaure des lois qui contredisent la législation d’Allah et qui revient à celles-ci ?
Réponse de Cheikh AbdelMohsin Al ‘Abbad :
S’il juge dans une seule affaire en rendant cela licite et en croyant que c’est permis, c’est un mécréant. De la même manière, s’il juge dans de nombreuses affaires en rendant cela licite, c’est un mécréant. Et s’il a mis ces lois en ayant la croyance que la législation islamique ne convient pas et que ce sont ces lois qui conviennent, c’est de la mécréance. Mais s’il croit qu’il est dans l’erreur, qu’il est pécheur et que son action n’est pas correcte, ceci est de la mécréance mineure. Et il n’y a pas de différence une seule ou cent affaires.
Ecouter l’audio ici : https://app.box.com/s/unyep01e6bw6lj6nw9d1