Ecoute mon frère, ma sœur, c’est pas en critiquant, insultant et maudissant les dirigeants musulmans sur les minbars pendant les sermons de vendredis, ni dans les cafés, ni dans les rues en manifestants comme des vagabonds, ni dans les émissions radios qu’on leur fait la nassiha (le conseil sincère), écoute bien les paroles du prophète (sallalahu alayhi wa salam) et arrête de suivre tes passions et les savants de égarements :

1. Le messager d’Allah (salallahu a‘layhi wa salam) dire : « Quiconque veut conseiller le dirigeant concernant une question, qu’il le laisse et ne le fasse pas ouvertement. Plutôt il doit le prendre par la main et le prendre dans la solitude. Ainsi s’il accepte son conseil, alors il a atteint son objectif et s’il n’accepte pas de lui, alors il a transmis qui était un devoir pour lui.  » En plus d’Ibn Abi ‘Asim, ce hadith a été aussi rapporté par Ahmad (3/403) et il a été authentifié par Shaykh Al-Albani dans Dhilalul-Jannah fi Takhrijis-Sunna (n°1096)

2. Le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Le meilleur djihad est une parole de vérité auprès d’un dirigeant injuste ». (Rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan n°4344 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Abi Daoud)
En arabe le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a utilisé le mot عند qui vient de la العندية qui signifie à la base la proximité en terme de lieu et en terme de moment. Donc ce hadith doit être compris comme désignant la personne qui affirme la vérité en présence d’un gouverneur injuste et fait face aux risques que cela peut entraîner et pas comme la personne qui dit cette même parole en l’absence de ce gouverneur injuste.

3. Le moufti AbdelAziz Ibn Baz (rahimahullah) a dit :  » S’isoler avec les gouverneurs dans le but de les conseiller en tête-à-tête, les conseiller par l’écriture et se servir des savants pour qu’ils entrent en contact avec eux dans le but de les guider vers le bien, telle était la voie qu’empruntaient nos pieux prédécesseurs.  » (…) Certaines personnes à l’époque de ‘Uthmân, qu’Allah soit satisfait de lui, au moment de la période de désordre (al fitnah), dirent à Usâma bni zayd, qu’Allah l’agrée :  » Ne désapprouves-tu pas ‘Uthmân ?! » Il répondit :  » vais-je me comporter de cette façon auprès des gens ?! Je lui ferai part de ma désapprobation en tête-à-tête car je ne veux pas être responsable de l’ouverture d’une porte qui mène au mal auprès d’eux  » (Muslim : 2989).
Voir : « Al fatâwa al muhima fi tabsîr al umah », Chapître : Takfîr Al Hukâm, page 17.