Le noble frère, le Sheikh Abou ‘Abdul-A’laa Khalid Ibn Mohammad Ibn ‘Outhmaan Al-Misri m’a demandé de lire son livre qui s’intitule :
الحُدُوّدُ الفَاصِلَةُ بَينَ أصُول مَنْهَج السَّلفَ الصَّالح وَأصُول القُطبِيَّةُ السُّرُوريَّة ويتضمَّن المسَائِل الَّتي خاَلَفَ فيهَا أبوُ إسْحَاق الحوينيّ أصُول منهج السَّلَف الصَّالح ووافق فيها أصول القطبية السرورية
Qui signifie : (Les limites qui tranchent entre les fondements du Manhaj des Salafs Salihs et les fondements de la secte des Qoutbiyyah Sourouriyyah et qui comprend les points dans lesquels Abou Ishaaq Al-Houwayni a contredit les fondements du Manhaj des Salafs As-Salihs et s’est conformé aux fondements de la secte des Qoutbiyyah Sourouriyyah)
 
Je me suis donc réjoui de son offre et je l’ai acceptée d’une belle manière. Mon premier but en cela étant d’augmenter ma science, puis de contribuer, selon ma capacité, à la rectification de la voie des sciences révélées qui ont été ciblées par les ennemis et par les gens de passions. Et à la tête de ces sciences ciblées : les sciences de la ‘Aqidah et du Manhaj, puis la science du Jarh wat-Ta’adiil (la critique et l’éloge) et de la réfutation des opposants. Sujet sur lequel les premiers savants des Salafs ont fait beaucoup d’efforts (ainsi que ceux qui les ont suivis de la manière la plus parfaite, parmi ceux qui ont emprunté le sentier des croyants) et qui est considérée comme étant une des sciences les plus prestigieuses. Car cette science permet de dévoiler ce qui est une falsification de la source authentique de la religion et de la montrer de manière facile, exempte des complications introduites par (le fanatisme) envers les Madh-habs et des passions de la Hizbiyyah (partis, groupes, sectes) et des opinions innovées (Bid’iyyah) que les gens de Bid’ah tentent de faire entrer dans la religion authentique, jusqu’à ce que les enseignements de la religion authentique deviennent une chose qui échappe à la plupart des adeptes de l’Islam. Et ceci à cause du peu de science et d’étude entre eux et à cause de la rareté des références scientifiques parmi ceux qui se placent à l’avant-scène de cette grande affaire, l’affaire de la Da’wah et de l’enseignement. C’est donc par cette noble science qu’Allah a gardé sa religion sur la voie claire, sa nuit étant comme son jour, nul n’en dévie sans qu’il ne périsse.
Il n’échappe pas aux frères et aux sœurs, musulmans et musulmanes, qui recherchent la religion authentique sur laquelle étaient les Sahabahs – qu’Allah soit satisfait d’eux – qu’ils peuvent à peine trouver un seul d’entre eux, dans la plupart des pays, capable d’éliminer de la religion les déformations des extrémistes, les mensonges des faussaires et les interprétations erronées des ignorants. Car la plupart d’entre eux se sont rassemblés sous le parasol des sectes et des partis, et ils s’excitent tous les uns les autres à contredire les fondements de la Sounnah. Chaque individu cherche à augmenter le nombre des membres de son parti et à le défendre. Chacun prétend être relié à la Sounnah mais la Sounnah ne confirme cela pour aucun d’entre eux et le commandement d’Allah est un décret certain. Mais nous essayons d’être le plus droit possible et de nous rapprocher le plus prêt de la perfection, même si nous n’arrivons pas à l’atteindre. Et nous anticipons le bien jusqu’à que nous rencontrions Allah alors que nous sommes sur la foi correcte In sha Allah. Voilà la façon dont les Salafs depuis l’époque des Sahabahs – qu’Allah soit satisfait d’eux – ont toujours agi lorsque les sectes ont commencé à sortir leur tête à leur époque et qu’elles ont tenté d’exposer explicitement leurs égarements…
Et si tu dois t’étonner, rien n’est plus étonnant que leur dire : « Pourquoi ne faisons-nous pas l’accord entre les musulmans et ne les unissons-nous pas sur une parole unique? » Voilà une très belle vision que tout prêcheur cherche à voir se réaliser, mais comment pourraient-ils y arriver alors qu’ils sont tous divisés en groupes et en partis, chacun se réjouissant de ce qu’il possède avec lui comme science. Et ils ont divergé entre eux en celle-ci par rivalité : (Puis Allah, de par Sa Grâce, guida ceux qui crurent vers cette Vérité sur laquelle les autres disputaient. Et Allah guide qui Il veut vers le chemin droit.) Al-Baqarah : 213. Nous devons donc adorer Allah et le craindre sous le parasol du Tawhid et du Manhaj authentique, par nos paroles et nos actions, en tant qu’individu, famille, groupe ou pays, jusqu’à ce que la religion authentique soit en tête, qu’elle soit au-dessus, que ses adeptes se réjouissent et soient honorés, que les gens y entrent en masse et que ce à quoi aspire tout croyant se réalise.
 
C’est en partant de ce point que je voulais rappeler à mes frères et sœurs, parmi les fidèles de l’Islam, l’échec de ces tentatives répétées de la part de ceux qui désirent la réforme et qui s’efforcent à l’unification des musulmans, en donnant préséance aux émotions sur les réalités. Ces émotions mènent – selon la règle d’Allah dans sa création – à des résultats négatifs. Ceux-là sont plus tard ramenés vers ce qu’ils n’avaient pas anticipé en passant du rassemblement au vide. Et la raison de cela est que ces gens qui étaient rassemblés ont cru qu’ils étaient tous sur la vérité. On leur a donc demandé : est-il possible d’unir leur parole sur la religion authentique sur laquelle se tenaient les Sahabahs ? Certains d’entre eux dirent : nous sommes rassemblés sur la vérité et pour la vérité. Mais ceux qui sont fermement enracinés dans la science – qui sont fermement établis dans les fondements du Manhaj des Salafs As-Saalihs – se sont opposés en expliquant que parmi ce rassemblement, il y a des gens qui contredisent certains des fondements de la Sounnah. Car il y a parmi eux certain qui ont des penchants vers la secte des Mou’tazilahs, ou vers la croyance des Khawaarijs, ou vers le Soufisme etc. Donc comment leur parole pourrait-elle être unifiée alors qu’ils sont dans ce genre de division dans la religion ? Alors le rassemblement se termine par le vide ! Et chaque fois qu’ils se rassemblent, ils terminent par du vide et du gâchis. Y’a-t-il quelqu’un qui en tirera une leçon?
Et parmi les groupes plus dangereux qui appellent au rassemblement ces derniers temps, il y a cet appel à s’unir avec les Rafidahs – qui sont venu avec un autre Qor’an, avec un autre Hadith – mais ces gens ne comprennent pas les principes de cette grande affaire!
Il est possible que certains s’étonnent de cet exposé et le considère comme étant une perte de temps. Ils peuvent même le considérer comme un rocher obstruant le sentier de l’unification des musulmans et du rassemblement. Ils disent : « ceci est le discours des gens qui veulent nous retenir et nous diviser. » C’est ceux-là qui sont à l’origine des discordes dans les sociétés Islamiques et c’est d’eux que naissent les tribulations (Fitan). La plupart d’entre eux ont penché vers la politique mortelle qui appelle à laisser perdurer, tel quel, les divergences de croyances, entre les sectes et les différents partis, sans les purifier pour connaître la vérité, tout en étant satisfait de la situation actuelle qui n’est pas réjouissante à ce sujet!
 
Et parmi les causes les plus importantes de la propagation de cette confusion entre les musulmans, il y a leur détachement de l’enseignement du messager J à propos de ce qui va se produire comme division de la Oummah en 73 sectes étant toutes en Enfer sauf une. Il y en a qui acceptent ce Hadith, mais qui lui donnent de fausses interprétations qui contredisent la voie des Salafs. Comme s’ils cherchaient à rendre vaine la règle d’Allah dans l’apparition de la divergence entre les gens. Malgré cela, l’accord est facile pour celui qui répond à Allah et au messager J lorsqu’il l’appelle à ce qui lui donne la vraie vie.
Allah le Très Haut dit : (Ô les croyants! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez là à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation.) Al-Anfal : 59. C’est-à-dire : une meilleure conclusion et aboutissement, Wallahoul-Mousta’aan!
Et après avoir consulté l’ouvrage, j’y ai trouvé la réfutation d’une des sectes contemporaines qui contredit les fondements de la Sounnah. Et cette secte est celle d’As-Sourouriyyah Al-Qoutbiyyah qui a établi ses fondements sur les fondements des anciens Khawaarijs, pour devenir une des sectes des Khawaarijs contemporains. La Sourouriyyah est attribuée au prêcheur Mohammad Sourour Zain Al-‘Abidine, qui a été influencé à son tour par les livres de l’écrivain Sayyid Qoutb, celui à qui est attribuée la secte d’Al-Qoutbiyyah.
Ce livre contient également la réfutation de certains frères prêcheurs qui ont penché vers les tendances de ces sectes, ainsi que d’autres sectes, dans leurs écrits, leurs discours et leurs cours.
Et Allah a donné le succès au Sheikh Khalid Mohammad ‘Outhman de pouvoir montrer les limites qui tranchent entre les fondements du Manhaj des Salafs Salihs et les fondements de la secte des Qoutbiyyah Sourouriyyah et ce à travers les contradictions dans lesquelles est tombé un de ces prêcheurs, qui est Abou Ishaaq Al-Houwayni.
 
J’aurais voulu contacter le Sheikh Al-Houwayni pour discuter avec lui certains des points qui lui ont été reprochés et pour lui donner la Nasihah à propos de ceux-ci, mais je sais que certains lui ont déjà donné la Nasihah et ont débattu avec lui plus d’une fois et il n’a jamais accepté. Et Al-Houwayni a dit à une des personnes qui lui a fait la Nasihah, lorsqu’on lui demanda de répondre aux choses sur lesquelles il a été repris : « La réponse c’est de ne pas répondre. »
Et c’est pour cela que j’ai pris la ferme décision – en cherchant l’aide d’Allah – de collaborer avec l’auteur, le Sheikh Khalid ‘Outhman, pour détruire les Shoubouhaats dans lesquelles est tombé le Sheikh Al-Houwayni. Et mon objectif en cela n’est pas de dénigrer ni d’élargir le domaine de la Fitnah, mais je pars du principe sur lequel les gens de la Sounnah avancent dans la réfutation de l’opposant lorsqu’il exhibe et expose sa contradiction.
Et parmi les choses qui ajoutent de l’importance à l’affaire, il y a le fait que les contradictions (d’Al-Houwayni) font partie de ce qui touche aux questions de ‘Aqidah qui sont des éléments immuables. En ce qui concerne les autres questions (qui ne sont pas de la ‘Aqidah), il est possible qu’il y ait une marge pour diverger et qu’on puisse employer l’Ijtihaad selon les principes de Shari’ah, dans le but de voir de quel côté penche le verdict, d’un côté ou de l’autre. Tandis que dans le cas des questions immuables, il n’y a pas de place pour une divergence lorsque les textes explicites à leur sujet les supportent.
Et dans le but d’établir la vérité et de détruire le faux, je vais énumérer les contradictions dans lesquelles est tombé le Sheikh Al-Houwayni – et que le livre vient réfuter – et je vais clarifier leur fausseté par une parole concise en indiquant ce que les Imams des Salafs ont déclaré dans les livres de ‘Aqidah et ce que les Imams contemporains ont émis comme Fatwa, parmi ce que l’auteur a cité d’eux, qu’Allah le récompense en mieux :
 
Première contradiction : Faire le Takfir de celui qui persiste (المصر) à faire un péché. Car Sheikh Al-Houwayni a déclaré explicitement faire le Takfir de celui qui persiste à faire un péché en disant : « Celui qui persiste (à faire un péché) c’est celui qui le rend Halal (المستحل), et celui qui le rend Halal est Kafir. » Et en disant cela, il a contredit un des grands fondements parmi les fondements de la Sounnah et s’est conformé au Manhaj des Sourouriyyah Al-Qoutbiyyah, qui fait partie des groupes de Khawaarijs contemporains.
 
Deuxième contradiction : Son empressement à prononcer des verdicts de Takfir sur des individus spécifiques, ce qui est en contradiction avec la voie des Imams de la Sounnah, antérieurs et contemporains. Car les Imams de la Sounnah prennent leur temps dans ce domaine, ils ne s’y pressent pas, à cause des menaces sévères rapportées au sujet de celui qui déclare injustement mécréant un musulman. Et l’auteur a mentionné un grand nombre de citations de ces Imams qui clarifient leur blâme de l’empressement dans le Takfir.
Et cet empressement dans le Takfir – sans que les conditions ne soient présentes et que les restrictions ne soient exclues – fait partie des habitudes des Khawaarijs, dans le passé comme à notre époque. C’est à notre époque un des signes les plus apparents de ceux qui suivent la voie de (Sayyid) Qoutb et de (Mohammad) Sourour.
 
Troisième contradiction : Sa revivification du principe d’Al-Haakimiyyah (le jugement d’Allah) de Sayyid Qoutb, tel qu’il l’a élaboré dans son Tafsir Adh-Dhilaal et dans son livre Ma’aalim fit-Tariq et dont il a fait un slogan que ses adeptes suivent. Cette règle dit que l’unicité du jugement (Tawhid Al-Haakimiyyah) est une des particularités les plus spécifiques de l’unicité dans l’adoration (Tawhid Al-Ilaahiyyah).
Les savants ont expliqué la fausseté de cette règle en disant : Allah a envoyé les messagers et a révélé les livres dans le but (d’établir) le Tawhid dans l’adoration (Al-‘Ibaadah) et le jugement par autre que ce qu’Allah a révélé entre dans ce qu’on nomme l’Unicité d’Allah dans l’adoration. (Tawhid Al-‘Ibaadah).
Et aucun des Imams des Salafs – selon la limite de notre savoir – n’a jamais dit ce que Sayyid Qoutb et ses adeptes ont dit (à ce sujet).
 
Quatrième contradiction : Le fait qu’il ne considère pas la légitimité du pouvoir des dirigeants musulmans qui ont pris le pouvoir par la force, jusqu’à ce que les choses se stabilisent en leur faveur. Il entre donc en contradiction avec un des fondements de la Sounnah qui se retrouve mentionné par écrit dans divers livres de ‘Aqidah et qui est désigné par le fait de ne pas retirer notre main de l’obéissance au dirigeant, même s’il fait de l’injustice, ainsi que l’obligation de rester avec son groupe dans la difficulté comme dans la facilité, dans ce qui nous motive comme dans ce qui nous déplait, sans tenir compte de la façon dont il a obtenu le pouvoir : que ce soit par le choix des responsables, ou par désignation, ou par la force et en ayant le dessus.
Et en adoptant cette position, il s’est conformé à un fondement parmi les fondements des Khawaarijs et des Mou’tazilahs, qui n’adhèrent à l’obéissance dans le bien que lorsqu’il s’agit de dirigeants justes.
 
Cinquième contradiction : Son adoption de la méthode des Khawaarijs Al-Qa’adiyyah[1] pour exciter la masse et la populace contre les dirigeants, ainsi que son utilisation, dans le but d’atteindre cet objectif, des termes du langage de la rue, qui ne convient pas au statut d’héritier des prophètes et de signataire au nom du Seigneur des univers. On dirait qu’il a été influencé par son Sheikh – Kishk (qu’Allah lui pardonne) – dont les discours enflammés étaient remplis de condamnations publiques contre les dirigeants. Et ceci est une voie qui est en contradiction avec ce que suivaient les Salafs As-Saalihs. Et c’est une des caractéristiques parmi les signes des Sourouris Qoutbis – qui sont les Khawaarijs de cette époque – qui font le Takfir des sociétés et qui lancent des calomnies contre les ‘Oulamas.
 
Sixième contradiction : Ses éloges envers divers prêcheurs et conteurs (Qoussaas) Qoutbis, par exemple : Mohammad ‘Abdul-Maqsoud, Fawzi As-Sa’id, Mohammad Hassaan et ‘Abdullah As-Samaawi (rahimahoullah).
Alors que les Imams des Salafs ont dit : celui qui fait l’éloge des gens de Bid’ah, alors il appelle à les suivre, il est donc un des leurs et on l’associe à eux.
 
Septième contradiction : Son mépris des Imams actuels de la Sounnah et ses attaques directes et sous-entendues contre eux, ainsi que ses moqueries envers certaines de leurs Fatwas au sujet des sombres calamités (qui touchent la Oummah), comme ses allusions malveillantes envers l’Imam du Jarh wat-Ta’dil en plusieurs occasions, et il s’est moqué des Fatwas des Imams Ibn Baz, Al-Albaani et Ibn ‘Outheymine – rahimahoumoullah – à propos de l’interdiction des attentats suicides. Il a dit à propos de ceux qui préconisent (ces Fatwas) : « Ils ne valent rien ». Et il s’est également moqué des Imams qui ont mis en garde contre les déviations de Sayyid Qoutb sur la question de Wahdatoul-Woujoud et de la création du Qor’an et il a dit à leur sujet : « Ils cherchent des erreurs à Sayyid Qoutb » etc.
Les Salafs ont dit anciennement : Les hommes de science et de compréhension ne doivent être mentionnés que de la plus belle manière et celui qui les mentionne en mal est sur autre que le (bon) sentier. Et ils ont dit : la chair des ‘Oulamas est empoisonnée et la règle d’Allah pour ceux qui leur manquent de respect est bien connue.
Alors, dépêchons, dépêchons à la repentance de ces insinuations et de ces attaques envers les savants éducateurs !
 
Huitième contradiction : Son entrée – sur le plan scientifique – dans la Bid’ah d’Al-Mouwaazanaat (le fait de mentionner les qualités des gens de Bid’ah sous prétexte de justice) apparue à notre époque et sa considération que toute personne qui ne parle pas en bien des prêcheurs Qoutbis contemporains fait partie des Khawaarijs. Et ceci est une transgression apparente de sa part contre les gens de la Sounnah et contre la science d’Al-Jarh wat-ta’diil, alors qu’il se dit faire partie des gens du Hadith.
Et je signale que la science d’Al-Jarh wat-Ta’diil n’est pas liée uniquement (à la critique) des rapporteurs de Hadiths, mais elle inclut les prêcheurs, les orateurs, les écrivains sous le titre de la réfutation de l’opposant. Et cette science entre aussi sous ce qu’on nomme l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal.
 
Neuvième contradiction : Son adoption de la méthode des conteurs (Al-Qoussaas) et son utilisation de leur style et de leur vocabulaire dans son discours. Et les Salafs ont blâmé les conteurs et ont averti contre leurs assemblées et ils ont interdit de les écouter. Voilà pourquoi il a cherché le moindre en échange de ce qui est meilleur.
Il est à noter que les histoires blâmables ne sont pas les histoires qui sont citées dans le Qor’an et les Hadiths, car elles ne sont pas comparables (aux contes des conteurs).
 
Celles-ci sont donc les plus importantes contradictions par lesquelles le Sheikh Al-Houwayni a contredit les fondements du Manhaj des Salafs Salihs et s’est conformé aux fondements de la secte des Qoutbiyyah Sourouriyyah.
Et il m’a été désagréable de lire les derniers propos de Sheikh ‘Ali Al-Halabi dans sa Tazkiyah (recommandation favorable) de certains prêcheurs Qoutbis Sourouris. Et il m’a été plus désagréable encore de lire ce qu’il a inventé comme fondements sans précédent dans son livre : Manhaj as-salaf as-saalih baina tarjiih al-masaalih wa tatwiih al-mafaasid. Même si (Al-Halabi) a défendu ses fondements et qu’il les a attribués à la science du Jarh wat-Ta’diil, les Imams – ceux pour qui on a témoigné de leur défense des remparts de la religion et de leur obstruction de toute voie par lesquelles certains cherchent à s’infiltrer pour attaquer les fondements de la Sounnah – n’en n’ont jamais parlé et ne sont pas d’accord avec lui au sujet de leur application sur ce type de prêcheurs et de la manière dont il l’a fait.
Et j’ai été surpris de l’éloge exagéré de la part d’Al-Halabi envers Al-Houwayni à plusieurs endroits. Et cela fait partie de ce qui a éprouvé de nombreux jeunes des gens de la Sounnah, dont la ‘Aqidah s’est trouvée diluée (dans sa pureté) à cause de lui. Et voilà qu’ils prennent à présent leur science des chaines de télévision satellites dans lesquelles passent Al-Houwayni et ses frères, comme : Mohammad Hassaan, Az-Zaghbi, Mohammad Houssain Ya’qoub et d’autres qu’eux parmi les conteurs et les Qoutbis.
 
Et j’ai également été surpris de ce que j’ai lu comme paroles d’éloge exagérées du Sheikh Mash-hour Hassan également à propos d’Al-Houwayni, ainsi que sa négation de son affiliation au Manhaj des Sourouriyyahs Qoutbiyyahs, en réponse à une question qui lui a été posée à son sujet. Et ce malgré qu’il ait déclaré qu’il a des erreurs, sauf qu’il considère qu’Al-Houwayni a pris ces erreurs de ses fréquentations. Et il a mentionné que Al-Houwayni a des paroles générales qu’il dit sans élaborer, ce qui est une preuve contre le Sheikh Mash-hour qui vient contredire sa parole sur Al-Houwayni, quand il dit qu’il n’est pas Sourouri ni Qoutbi. Car s’il ne l’était pas, il aurait élaboré sur ses paroles générales à la façon des gens de la Sounnah, jusqu’à ce qu’il ne laisse plus aucune possibilité de (donner à ses propos un) sens contradictoire avec les fondements des gens de la Sounnah ni de sens (qui pourrais être) conforme avec les fondements des Sourouriyyahs.
Malgré tout cela, Sheikh Mash-hour a quand même invité Al-Houwayni pour un séminaire dans le centre de l’Imam Al-Albaani. Va-t-il dire autre chose que ces paroles générales dans ce séminaire? Ou bien va-t-il établir des fondements à leur sujet et les défendre, comme cela était son habitude auparavant?
Et dans le rassemblement qui s’est produit en Jordanie en présence de Al-Houwayni, le Sheikh Al-Houwayni a approuvé la parole de celui qui dit que nous avons besoin d’un père affectueux, qui réunirait les gens de la Da’wah Salafiyyah après la mort des Imams : Ibn Baz, Al-Albaani et Ibn ‘Outheymine – rahimahoumoullah. Une autre personne a dit : les Salafis n’ont plus de tête présentement et Al-Houwayni a approuvé cette parole qui contredit la réalité. Alors où sont les grands Shouyoukhs Salafis qui ont pris la charge du dépôt après la mort des trois Imams, ceux dont les cours, les livres de Da’wah aux fondements des gens de la Sounnah et de leur défense de ceux-ci se retrouve dans la plupart des pays musulmans et même dans les pays de Koufr? Comme les Shouyoukhs suivants : Al-Fawzan, Rabi’ Ibn Haadi, ‘Abdul-Mouhsin Al-‘Abbaad, Zayd Al-Madkhali et ‘Oubayd Al-Jaabiri, ainsi que d’autres qu’eux parmi les grands Imams. On dirait que pour Al-Houwayni et ses frères, ces savants n’ont le droit à aucune considération.
 
Dans cette assemblée, qui a eu lieu en Jordanie, le Sheikh Al-Houwayni a raconté aux gens présents qu’il a pris un engagement avec le Sheikh Safwat Nour-ad-Din – rahimahoullah – et Mohammad Hassaan, de ne pas répondre à quiconque les critique ou leur donne une Nasihah à propos de ce qu’ils ont comme contradiction dans la ‘Aqidah, car ils considèrent la critique et la Nasihah comme étant une insulte pour eux et peut-être même qu’ils le considèrent comme de la médisance et parler dans le dos.
Al-Houwayni a ajouté qu’après s’être tu de longues années, Sheikh Mohammad Hassan avait fait une réfutation amicale qu’il a nommée : « Doucement ! ô vous les extrémistes de la critique ». Et ce qu’il appelle une réfutation amicale tourne autour de l’attaque de tous ceux qui leur font la Nasihah, à eux et à tous ceux qui contredisent de peu ou beaucoup, les fondements. Et cette réfutation amicale accuse aussi toute personne qui leur fait la Nasihah et qui critique leur contradiction d’être un extrémiste du Jarh (la critique). Et ceci est un mensonge envers ceux qui font la Nasihah et une incitation à laisser faire tous ceux qui contredisent la vérité, sans aucune reprise. Ce qui représente une dilution (Tamyii’) des fondements de la Da’wah Salafiyyah.
Et parmi les choses qu’Al-Houwayni a dit dans cette assemblée : « Sheikh Al-Albaani n’a pas eu la possibilité de faire l’éducation par la science », contrairement à la règle qu’il a établie durant sa vie (rahimahoullah). C’est la règle d’At-Tasfiyah wat-Tarbiyah (la purification et l’éducation) et il l’a mis en application de la meilleure façon et a éduqué de nombreuses personnes dans différents pays, selon ce grand principe, rahimahoullah.
 
Et si Allah a prédestiné que certains changent après la mort du Sheikh Al-Albaani, alors personne ne peut repousser le décret d’Allah et personne ne peut s’opposer à son jugement. Nous demandons donc à Allah la fermeté.
Et la suggestion d’Al-Houwayni lorsqu’il dit que les problèmes des Salafis seront résolus lorsqu’ils trouveront la tête administrative affectueuse, à condition que cette tête n’ait aucun lien avec la science, il est obligatoire d’analyser cette suggestion d’après les principes établis par les Salafs.
Car les Salafs – qu’Allah les pardonne et bénisse les vivants d’entre eux – font toujours l’effort d’unifier leur parole dans la ‘Aqidah et le Manhaj, selon les principes de la Salafiyyah. Donc ce que le Sheikh Al-Houwayni souhaite, c’est-à-dire qu’un administrateur, n’ayant aucun lien avec la science gère, organise et coordonne entre les individus de la Da’wah Salafiyyah et résolve les problèmes de la Da’wah. Ceci est une erreur, car celui qui organise les affaires de la Da’wah et qui résout ses problèmes doit obligatoirement être un savant bien enraciné dans la science de la Shari’ah, puis il doit connaître les systèmes d’administration, selon les principes de la Shari’ah, ou du moins, il faut que ce soit un Salafi qui a de l’expérience avec les systèmes administratifs et qu’il soit sous le commandement d’hommes fermement enracinés dans la science, en coopérant avec eux, en suivant leurs directions, sans faire de complots contre eux.
 
Finalement, après avoir énuméré les contradictions religieuses dans certaines déclarations d’Al-Houwayni, j’aimerais demander aux nobles Sheikhs de la Jordanie d’éclaircir un point important. Après l’énumération des contradictions religieuses qui sont dans les propos d’Al-Houwayni et qui sont mentionnées dans cette recherche, est-ce que les nobles Sheikhs étaient au courant de ces points ou non? Car s’ils savaient – comme certains d’entre eux l’ont déclaré – alors pourquoi ne lui ont-ils pas demandé de revenir sur ses propos et ne lui ont-ils pas fait la Nasihah durant ces assemblées pour avoir une excuse auprès d’Allah et pour défendre la Sounnah et ses adeptes, plutôt que de lui couper le cou avec ces éloges exagérés qui lui font du tort et non du bien ? Et s’il revient à la vérité et qu’il répond à la Nasihah – ce que nous souhaitons – cela rétablira l’unité et raccordera la rupture. Tandis que s’il persiste à ne pas revenir, alors qu’ils adoptent la voie des précurseurs parmi les Imams des Salafs Salihs, en faisant la mise en garde de ceux qui sont dans cet état, dans le but de préserver la pureté de la ‘Aqidah et la propreté du Manhaj, et pour garder les adhérents à la Sounnah accrocher à l’ordre premier, sans qu’il ne se produise en eux-mêmes de mélange et de confusion ou d’abandon de la vérité.
Par contre, s’ils l’ignoraient, nous leur donnons donc la Nasihah de réviser le sujet et de le lire dans ses détails, jusqu’à ce qu’ils soient familiers avec ce qu’ils auront comme propos à son sujet et qu’ils portent le dépôt de la Fatwa en ce qui le concerne. Puis ils doivent ensuite, après cela, présenter la Nasihah à Al-Houwayni, et aux autres à qui ils ont fait des éloges, sans ménagement ou trahison, en suivant la voie des gens purs de la Sounnah, et selon les détails précédents.
 
Et je conseille à moi-même ainsi qu’à tous mes frères, ceux qui se sont placés au-devant de la Da’wah, de réviser leurs écrits avec d’autres parmi les hommes de science dont on a témoigné de leur fermeté, et qu’ils évitent de présenter une quelconque règle qui contredirait la voie des Salafs Saalihs, même s’ils ramènent des justifications pour chercher à encourager leur parole nouvelle.
Ceci dit, Allah m’a donné le succès de lire au complet les réfutations qui se trouvent dans ce livre, et je les ai trouvées – selon la limite de ma connaissance – appropriées et en conformité avec la vérité, appuyées par de nombreuses preuves et de citations fiables des anciens et des contemporains parmi les Imams Salafis. Et l’auteur les a toutes rapportées et je n’ai fait aucun effort dans cela. Ce n’est – par le succès d’Allah – que ce que le frère auteur a lui-même réuni. Il m’a suffi de lire le livre, dans lequel je n’ai fait que mettre quelques commentaires, sans compter l’introduction.
Si j’ai reçu le succès dans ce que j’ai écrit, alors cela fait partie de la grâce d’Allah sur nous. Toutefois si le cas est autrement, alors cela vient de moi-même, nous ne prétendons pas être infaillibles ni parfaits. Car on peut prendre ou laisser la parole de quiconque, excepté celle du messager d’Allah, celui qui ne parle pas selon sa passion, ce n’est qu’une révélation qui lui est révélée.
Et j’invite mes frères et mes sœurs lecteurs à vérifier, après vérification et qu’ils nous fassent part de leurs remarques à propos de toute contradiction avec la Shari’ah. Et qu’Allah vous récompense par le mieux et Allah est derrière l’intention.
Et paix et salut sur le prophète de la guidance, Mohammad, et sur sa famille et ses compagnons.
 
[1] : Une des sectes parmi les Khawaarijs. Ils ne prennent pas les armes contre les dirigeants et ne participent pas eux même aux révoltes contre eux, mais ils incitent les autres à le faire par la parole. Les savants ont mentionné ce groupe de Khawaarijs comme étant un des plus dangereux.
Source : Écrit par : Sheikh Hassan ‘Abdul-Wahhaab Al-Bannaa – Le 17 de Rajab 1431. Traduit par : Abou Hammaad Sulaiman Dameus Al-Hayiti