Jama’at-ut-Tabligh : Ce sont des gens qui suivent Muhammad Ilyas, le fondateur de cette Jama’a.
Biographie du fondateur : Muhammad Ilyas est né dans 1302H. Il apprit par cœur le Quran et lut les six recueils de Hadith (Les recueils de hadith d’Al-Bukhari, de Muslim, d’Abu Dawoud, d’At-Tirmidhi, d’Ibn Maja et d’Ahmed). Il était sur la voie de Deobandi, prenant le madhab Hanafi, la croyance Ash’ari et Maturidi et la voie Soufie.
Il y a quatre ordres Soufis parmi lesquels :
1. Les Naqshabandis
2. Les Sahrurdis
3. Les Qadiris,
4. Les Jishtis

Shaikh Muhammad Ilyas donna la bay’a Soufi (serment d’allégeance) à Shaikh Rashid Al-Kankuhi, qui plus tard est devenu Shaikh Rashid As-Saharanpuri. Alors il l’a alors renouvelé avec Shaikh Ahmad As-Saharanpuri qui a certifié avoir pris les serments d’allégeance. Muhammad Ilyaas s’asseyait dans l’isolement (khalwah) près de la tombe de Shaikh Nur Muhammad Al-Badayuni, dans ce qui est connu comme Jishti Muraqabah (méditation individuelle). Et il allait à la tombe de ‘Abdul-Qudus Al-Kankuhi, celui qui lui imposa l’idéologie de wahdat-Ul-wujud (Wahdatul-Wujud est la croyance que créateur (Allah) et la création sont une seule entité). Il résida et enseigna à Delhi et mourut en 1363H.

Circonstances qui ont provoqué le début du mouvement :
Shaikh Abul-Hasan An-Nadwi vit que Muhammad Ilyas avait pris refuge dans cette façon de faire Da’wa quand les voies du suivi aveugle échouèrent à rectifier les gens de sa région. Shaikh Miyan Muhammad Aslam cite une parole d’Ilyas qui dit avoir reçu le kashf (révélation mystique) de suivre de cette voie dans un rêve dans lequel on lui a inspiré un nouveau tafsir (explication) de la parole d’Allah :  » Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait sortir pour les hommes, vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et vous croyez en Allah » [Sourate Al ‘Imran: verset 110]
Et c’était que sortir (khuruj) pour appeler les gens à la voie d’Allah ne peut se faire en restant à un endroit précis, ceci selon la parole d’Allah  » sortir pour », et que la foi augmente en sortant dans ce khuruj selon la parole d’Allah: « et vous croyez en Allah  » après qu’Il ait indiqué: « sortie pour les hommes.  »

Ce qui suit peut être tiré de ce qui vient d’être mentionné :
1. Le Quran n’est pas interprété par les makshufat (révélations mystiques), et par les rêves des Soufis, qui sont pour la plupart, ou plutôt tous, des inspirations du diable.
2. Il ressort de ce qui a été énoncé précédemment que le fondateur de cette Jama’a était absorbé par le soufisme de la tête aux pieds. Parce qu’il a prêté deux serments d’allégeance à cette voie et a été évalué par ses fausses croyances et parce qu’il passait son temps à s’asseoir près des tombes de soufis.
3. Le fondateur de cette Jama’a était un quburi (adorateur des tombes) et un khurafi. Ceci est clair dans sa parole: « … et il s’asseyait dans l’isolement (khalwah) près la tombe de Shaikh Nur Muhammad Al-Badayuni.  » Et concernant la deuxième personne, il mentionna qu’il lui avait imposé l’idéologie de wahdat-Ul-wujud. Ainsi son attachement à la tombe de celui qui lui a imposé l’idéologie de wahdat-Ul-wujud est sans nul doute une preuve claire qu’il soutenait la même croyance
4. Ceux qui croient en wahdat-Ul-wujud, croient qu’Allah est incarné dans la femme attirante – et le refuge est auprès d’Allah! C’est une question qui a atteint le sommet de la répulsion. Qu’Allah leur donnent ce qu’ils méritent de Sa malédiction et colère!

La voie de Jama’at Tabligh peut être résumée en six questions ou six principes ou six caractéristiques :
1. Actualiser l’attestation du Tawhid:  » La Ilaha Illallah Muhammad Rasulullah  » (il n’y a aucun divinité digne d’adoration excepté Allah. Muhammad est son messager)
2. Prier avec dévotion et humilité
3. Connaissance des récompenses (Fadaa.il) et pas des questions de Fiqh (Masaa.il) avec la connaissance du dhikr
4. Se montrer généreux envers les musulmans
5. Corriger l’intention
6. appeler à Allah (Da’wa) et sortir (khuruj) dans ce but sur le chemin d’Allah et sur le minhaj tablighi
Il y a un objectif derrière chacun de ces six principes ou caractéristiques, aussi bien qu’une vertu à atteindre. Par exemple l’objectif derrière (La Ilaha Illallah) est: « supprimer les fausses certitude (yaqin) du cœur en les remplaçant par une certitude (yaqin) valide et correcte dans l’essence (dhat) d’Allah. » A travers cela, Ils visent la croyance de wahdat-Ul-wujud.

Point à noter au sujet de Jama’at-Tabligh :
– Le fondateur de cette Jama’a a été élevé dans le soufisme pour lequel il a fait deux serments d’allégeance.
– Il restait près des tombes, attendant de recevoir le Kashf (révélation mystique Soufie) et des idées méditatives des défunts.
– Il se livrait à Al-Muraqaba AL-Jishtiyah (méditation individuelle) sur la tombe de Abdul-Quddous Al-Kankouhi, qui croyait à wahdat-Ul-wujud.
– Al-Muraqaba AL-Jishtiyah consiste à s’asseoir près d’une tombe, une demi-heure chaque semaine, en se couvrant le visage et en récitant ce dhikr:  » Allahu Hadiri, Allahu Nadhiri.  » (Ceci signifie à peu près  » Allah est toujours présent avec moi, Allah m’observe).
Cette parole ou cet acte s’il est fait sincèrement pour Allah est une innovation. Et s’il est fait pour la personne dans la tombe alors c’est un acte de Shirk envers Allah. Et le dernier des deux est le plus évident.

– Ils ont quatre de leurs tombes situées dans le masjid d’où a émergé leur Da’wa.
– Le fondateur de cette Jama’a croyait au Kashf.
– Le fondateur de cette Jama’a était un adorateur de tombe.
– Les Tablighis font leurs adorations avec une forme innovée de dhikr, faite sur la voie des soufis. C’est à dire en divisant l’attestation duTawhhid (La Ilaha Ilallah).
– Quiconque coupe intentionnellement la partie négative de l’attestation du Tawhid de sa partie affirmative, en disant  » La Ilaha » (seulement), alors il a commis un acte de mécréance. Shaikh Hamoud At-Tuwayjiri a exposé ceci, le prenant des savants.
– Ils permettent le port d’amulettes qui comportent des écritures mystiques et des noms de personnes inconnues, qui sont probablement des noms de démons! Et ceci n’est pas permis.

Source : al-Al-Fatawa Al-Jaliyyah ‘ anil-Manahij Ad-Da’wiyyah (page 51-57) compilé par Hasan Ibn Mahmoud Ibn Mansur As-Daghriri