Cheikh al-Islam dit: .« S’agissant du saignement constaté deux jours ou trois avant l’accouchement, il relève des couches parce que dû à l’imminence de l’accouchement. Il est assimilable au sang qui s’écoule suite à l’accouchement. La femme enceinte ne voit presque pas de saignement. Si elle le constate peu avant l’accouchement, il paraît que c’est dû à celui-ci, surtout si cela accompagne le travail préparant la délivrance de l’enfant.. »
Voir charh al-umdah (1/414,415).
Le saignement peut relever des menstrues s’il en revêt l’aspect et apparaît au temps du cycle menstruel.
C’est l’avis choisi par Cheikh Muhammad ibn Ibrahim et par Cheikh Ibn Outhaymine.
Voir Fatawa Muhammad ibn Ibrahim,2/97.
Cheikh Ibn Outhaymine dit: « L’avis le mieux soutenu est que quand une femme enceinte constate un saignement continu au moment et sous le même aspect que son cycle habituel, le saignement relève du cycle menstruel et justifie l’abandon de la prière et du jeune et d’autres choses.
Sa seule différence avec le cycle menstruel est qu’on n’en tient pas compte pour calculer la durée du délai de viduité puisque la grossesse est plus décisive (dans le calcul de ce délai)
Voir ach-charh al-moumti.»,1/405.
L’avis selon lequel une femme enceinte peut voir ses règles est celui de Chafii. Il est encore rapporté par Ahmad et par Cheikh al-Islam, comme il est dit dans les Ikhtiyarat, p/ 59. Toutefois, l’apparition des règles chez une telle femme est rarissime. Si le saignement ne relève ni du cycle menstruel ni des couches, il peut résulter d’une hémorragie. C’est du sang rouge qui apparaît hors cycle. Les femmes l’appellent «hémorragie». Ce saignement n’empêche pas la femme de prier et de jeûner puisqu’elle est jugée propre..»
Fatawa Ibn Outhaymine,2/270.