Ses adversaires se divisaient en trois catégories :
Des savants qui déliraient et qui prenaient le vrai pour le faux et vice versa, et croyaient que la construction de mosquées au-dessus des tombes, l’appel des morts au lieu d’Allah et l’invocation de leur secours ainsi que la pratique d’autres rituels, faisaient partie de la religion et de la guidée, et croyaient que ceux qui rejetaient ces actes étaient des ennemis qui détestaient les vertueux et les saints et qu’il fallait les combattre.
La deuxième catégorie : Ce sont ceux qui s’apparentaient à la science; ils ignoraient la réalité de cet homme, et ignoraient la vérité à laquelle il appelait, mais ils imitaient les autres, et portaient foi aux mensonges des imposteurs et des charlatans, qui prétendaient que l’Imam haïssait les Walis et les prophètes, qu’il leurs était hostile et qu’il niait leurs miracles. Ils critiquaient le Cheikh et dénigraient sa Da’wa et mettaient les gens en garde contre lui.
Une troisième catégorie : Des personnes qui avaient peur pour leurs positions et leurs rangs. Ils lui déclarèrent hostilité pour que les partisans de la Da’wa islamique ne nuisent pas à leurs positions et à leurs pays. La guerre verbale, les controverses et les rivalités se poursuivirent entre le Cheikh et ses adversaires. Il leur écrivait, débattait avec eux et leur envoyait des lettres de réplique, et vice versa. De même, ses enfants, ses petits-enfants et ses partisans rencontrèrent les mêmes réactions de la part des détracteurs de la Da’wa. Par conséquent, les nombreuses lettres, réponses et fatwas du Cheikh ont été compilées dans des livres, et la plupart ont été éditées, Louange à Allah.
Le Cheikh poursuivit sa Da’wa et son Djihad, avec le soutien de l’Emir Mohammad ibn Sa`oud, l’Emir de Dar`iyya ainsi que le reste des membres d’Al-Sa`oud. Ainsi, le drapeau du Djihad fut hissé et le Djihad commença en 1158 de l’hégire en s’armant de paroles, de l’épée et des preuves. La Da’wa se poursuivit en même temps que le Djihad à l’épée. Il est évident que tout prédicateur vers Allah -Exalté soit-il- s’il n’est pas assisté par une force qui soutient la vérité et l’exécute, verra sa Da`wa affaiblir très vite et sa célébrité se faner et par la suite, ses partisans diminuer; comme il est évident que les armes ont un grand effet sur l’expansion de la Da’wa, la répression des opposants, le soutien du vrai et la répression du faux. Allah, Le Fort, dit vrai dans le verset suivant (Il est, sans doute, Loyal dans tout ce qu’il dit) : « Nous avons effectivement envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la justice. Et Nous avons fait descendre le fer, dans lequel il y a une force redoutable, aussi bien que des utilités pour les gens, et pour qu’Allah reconnaisse qui, dans l’Invisible, défendra Sa cause et celle de Ses Messagers. Certes, Allah est Fort et Puissant ». A travers ce verset, Allah, Gloire et Pureté à Lui, nous informe qu’Il a envoyé les messagers avec des preuves évidentes, qui sont des arguments clairs avec lesquels Allah énonce le vrai, et réfute le faux. Avec les messagers, Il a fait descendre le Livre qui comporte la bonne parole, la guidée et l’explication, et avec lui, Il a fait descendre la balance, qui représente la justice, avec laquelle on rend justice à l’opprimé devant l’oppresseur, on établit la vérité et on répand la guidée, et on puise de sa lumière pour arbitrer entre les gens avec équité et vérité. Et Il a fait descendre le fer dans lequel il y a une force redoutable, et une répression à ceux qui contredisent la vérité. Lorsque la preuve ne fonctionne pas, le fer est le seul remède.
Dans ce contexte, Abou Tamâm dit :
Vous n’aurez que deux choix : la douce révélation ou la lame tranchante de l’épée
Qui exécutera tout égaré
C’est le seul remède pour tout ignorant
Et le seul remède pour celui qui veut rendre justice
Toute personne sage, dotée d’une prime nature saine, tire profit des preuves et accepte la vérité et son argument. Quant à l’oppresseur qui suit ses impulsions, rien ne peut l’arrêter que l’épée. C’est pour cette raison que le Cheikh -qu’Allah lui fasse miséricorde- s’est appliqué à la Da`wa et au Djihad, et fut aidé par ses partisans de la famille Sa`oud , qu’Allah les récompense. Ils continuèrent la Da’wa et le Djihad de 1158 de l’hégire jusqu’au décès du Cheikh en 1206, ce qui fait près de cinquante ans de Djihad, de Da’wa, de lutte, de défense de la vérité, d’explication des consignes d’Allah et de son Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), d’appel à la religion d’Allah et de guidée vers la Sunna du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) jusqu’à ce que les gens se raffermissent sur l’obéissance, entrent dans la religion d’Allah, détruisent les dômes et rasent les mosquées bâties au-dessus des tombes, prennent la Charia comme référence et comme doctrine et délaissent les lois de leurs parents et ancêtres, et retournent à la vérité et jusqu’à ce que les mosquées soient ravivées par les prières, et les cercles du savoir, la Zakât soit acquittée, les gens jeûnent le mois de Ramadan, conformément à la charia d’Allah, le bien soit ordonné et le mal blâmé, et la sécurité règne dans tous les pays, les villages, les routes et les déserts.
On plaça aux bédouins des limites à ne pas franchir. Le Cheikh étendit sa Da`wa jusque chez eux et envoya des conseillers et des prédicateurs dans la campagne et le désert, comme il envoya des enseignants, des conseillers et des juges dans les villes et les villages. Ce grand bien et cette guidée évidente atteignirent tout le Nedjd, la vérité s’y répandit et la religion d’Allah -l’Exalté- fut victorieuse.
Après le décès du Cheikh, qu’Allah lui fasse miséricorde, sa Da’wa et son Djihad furent poursuivis par ses enfants, ses petits-enfants, ses élèves et ses partisans. A la tête de ses enfants, le Cheikh l’Imam `Abd-Allah ibn Mohammad, le Cheikh Housayn ibn Mohammad, le Cheikh `Alî ibn Mohammad, le Cheikh ‘Ibrâhîm ibn Mohammad. Parmi ses petits-enfants : le Cheikh `Abd-Ar-Rahmân ibn Hasan, le Cheikh `Alî ibn Housayn, le Cheikh Soulaymân ibn `Abd-Allah ibn Mohammad, etc.. Parmi ses élèves, le Cheikh Hamd ibn Nâsir ibn Mo`ammar et un grand nombre de savants de Dar`iyya, et d’autres qui poursuivaient la Da’wa et le Djihad, répandaient la religion d’Allah, écrivaient des lettres et des ouvrages, et combattaient les ennemis de la religion. Le conflit entre ces prédicateurs et leurs adversaires consistait dans le fait que les premiers appelaient les gens au monothéisme et à l’adoration d’Allah avec sincérité -Exalté soit-Il- et à la persistance dans cette adoration, et à la destruction des mosquées et des dômes construits au-dessus des tombes, et qu’ils invitaient les gens à faire arbitrer la Charia, et à persister sur sa voie, et qu’ils ordonnaient le bien et mettaient les gens en garde contre le mal, et appliquaient les peines imposées par la Charia. En résumé, ils ont guidé les gens et leur ont ordonné le monothéisme, et les ont mis en garde contre le polythéisme, ses moyens et les excuses évoquées en sa faveur, et ont montré aux gens la nécessité d’appliquer la Charia islamique. Cependant, celui qui refusait et persistait sur son association après la Da`wa, l’explication, la démonstration et les arguments, ils le combattaient pour Allah, l’Exalté, avec un vrai Djihad, et le poursuivaient jusque dans son pays pour qu’il se soumette à la vérité et se repentisse. Sinon, ils recouraient à la force et à l’épée jusqu’à sa soumission et celle de tous les habitants de son village. Par ailleurs, Ils mettaient les gens en garde contre les innovations et les superstitions s’opposant aux interdictions d’Allah, comme la construction de dômes au-dessus des tombes, l’arbitrage des idoles, l’invocation du secours des voyants et la croyance aux sorciers.
Allah a tout anéanti par le biais du Cheikh et de ses partisans, qu’Allah leur fasse miséricorde. Les mosquées furent occupées par l’enseignement du Coran et de la Sunna, l’histoire islamique, les sciences arabes utiles. Les gens étudiaient la science, la Da`wa, le conseil, en plus des sciences liées à leur vie quotidienne comme l’agriculture, l’industrie et autres.. Ils apprenaient et étudiaient parallèlement au travail dans l’agriculture, l’industrie ou le commerce, chacun dans son domaine. Ainsi, ils alliaient religion et vie terrestre. En religion, ils appelaient les gens vers Allah et les guidaient vers sa voie. De même, ils travaillaient dans les secteurs de l’industrie connus dans leurs pays et gagnaient de l’argent pour s’auto-suffire. Les prédicateurs et la famille de Sa`oud accomplirent leur mission au Nedjd. Leur Da’wa arriva même aux Deux Saintes Mosquées et au sud de l’Arabie. Ils écrivaient aux savants des deux saintes mosquées qui les avaient précédés et aux savants de leur époque, mais leur Da’wa ne porta pas ses fruits et les gens des Deux Saintes Mosquées continuaient à glorifier les dômes, et à les construire au-dessus des tombes, et à prendre les morts comme idoles et leur demander de subvenir à leurs besoins. L’Imam Sa`oud ibn `Abd-Al-`Azîz ibn Mohammad prit la route, 11 ans après la mort du Cheikh, dans la direction du Hidjâz et combattit les gens de Taëf puis se dirigea vers les habitants de La Mecque. Les gens de Taëf avaient déjà été combattus avant Sa`oud par l’Emir ‘Othmân ibn `Abd-Ar-Rahmân Al-Moddâyifî, avec une armée comportant des gens de Nedjd et d’autres villes, envoyée par l’Imam Sa`oud ibn `Abd-Al-`Azîz ibn Mohammad, l’Emir de Dar`iyya, parmi les gens du Nedjd. Les combattants l’assistèrent jusqu’à la prise de Taëf. Il chassa les Emirs du Chérif, répandit l’appel à Allah, guida vers la vérité et mit en garde contre le polythéisme et l’adoration d’ Ibn `Abbâs et d’autres Walis que les ignorants et les gens de Taëf adoraient. Ensuite, l’Emir Sa`oud, suivant l’ordre de son père `Abd-Al-`Azîz, se dirigea vers Hidjâz et les armées furent rassemblées autour de La Mecque. Lorsque le Chérif de cette dernière sut qu’il devait choisir entre la résignation et la fuite, il prit la fuite à Djedda. Sa`oud et les Musulmans qui l’accompagnaient, accédèrent au pays sans combat et prirent La Mecque, à l’aube du samedi 8 Moharram 1218 de l’hégire.
A La Mecque, ils menèrent la Da’wa vers la religion d’Allah, et détruisirent les dômes bâtis sur la tombe de Khadîdja et d’autres tombes et n’en épargnèrent aucun. Ils firent triompher le monothéisme et désignèrent des savants pour enseigner, orienter et guider les gens, et des juges pour les arbitrer en se référant à la Charia. Après un certain temps, ce fut la conquête de Médine : ‘Al Sa`oud prit Médine en l’an 1220 de l’hégire, 2 années après la conquête de La Mecque. Les deux Saintes Mosquées demeurèrent sous le pouvoir d’ ‘Al Sa`oud qui désignèrent des conseillers et des prédicateurs, et firent régner la justice et le jugement selon la Charia. Ils se montrèrent généreux envers ses habitants, notamment les pauvres et les nécessiteux; ils leur donnaient de l’argent, les consolaient, leur enseignaient le Coran et les guidaient vers le bien. Ils accordèrent aux savants une place honorable et les encouragèrent à l’enseignement et au conseil. Les deux Saintes Mosquées restèrent sous l’égide d’ ‘Al Sa`oud jusqu’à l’arrivée des armées égyptienne et turque au Hidjâz pour combattre ‘Al Sa`oud et les faire sortir des Deux Saintes Mosquées, pour plusieurs raisons, dont certaines ont été évoquées précédemment. Parmi ces raisons : les ennemis, les envieux, les superstitieux, qui n’avaient guère de clairvoyance, et certains politiciens voulaient éteindre la flamme de cette Da’wa par peur pour leurs positions et pour leurs intérêts. Ils mentirent au sujet du Cheikh, ses adeptes et ses partisans : « Ils détestent le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) et haïssent les Walis et dénient leurs miracles, et n’accordent pas aux messagers leur vraie valeur », dirent-ils. Certains ignorants et pervers crurent cela et le prirent pour un prétexte pour les atteindre et les combattre et encourager les Turcs et les Egyptiens à les combattre, alors, plusieurs guerres et émeutes se déclenchèrent. Le combat éclata entre les armées égyptienne et turque et leurs alliés et ‘Al Sa`oud au Nedjd , et au Hidjâz. La guerre dura longtemps : de 1226 à 1233 de l’hégire, soit sept ans de guerre continue entre les forces de la vérité et celles du mal.
En bref, ce fut la vie du Cheikh Mohammad ibn `Abd-Al-Wahâb, qui s’est indigné pour élever la religion d’Allah, et guider les gens vers le Monothéisme, et dénigrer les innovations et les allégories des gens. Il s’est indigné aussi pour ordonner le vrai aux gens, les mettre en garde contre le faux, les encourager au bien et les décourager du mal.
C’est le résumé de sa Da`wa, qu’Allah lui fasse miséricorde. Quant à son dogme, il suit la Tarîqa (voie initiatrice) des pieux prédécesseurs. Il croit en Allah, en Ses Noms et Ses Attributs, croit en Ses Anges, Ses Messagers, Ses Livres, au Jour du jugement dernier et au Destin bon ou mauvais, selon la méthode des Imams de l’Islam dans l’Unicité d’Allah, en l’adorant Lui Seul- Exalté soit-Il- et ayant la foi en Ses Noms et Attributs de la manière qui Lui convient – Gloire à Lui- sans négation des Attributs d’Allah ni assimilation à l’une de Ses créatures, et dans la foi en la résurrection, la rétribution, au compte, au paradis et à l’enfer, etc.. A propos de la foi, il affirme ce qu’avaient déjà dit ses prédécesseurs : « La foi est la parole accompagnée de l’acte. Elle monte et baisse, monte par l’obéissance, et baisse par les pêchés ». Tout ceci fait partie de sa croyance, car il est sur la voie de ses prédécesseurs et suit leur dogme, leurs paroles et leurs actes. Il n’est jamais sorti de leur Tarîqa, il n’a pas dans cela une doctrine particulière ni une tarîqa spécifique, mais il est sur la voie des pieux prédécesseurs parmi les Compagnons et ceux qui les ont parfaitement suivis (Qu’Allah soit satisfait d’eux).
Au contraire, il a démontré ce chemin aux habitants de Nedjd et ses alentours, a appelé les gens à la religion, a dénigré ceux qui ont résisté et les a combattus jusqu’à ce que la religion d’Allah soit levée et que la vérité triomphe. Il appelle, comme tout Musulman, à la voie Allah, au dénigrement du faux, à l’ordre du bien et au découragement du mal, sauf que le Cheikh et ses partisans appelaient les gens à Allah, les obligeaient à persister dans cette adoration, les mettaient en garde contre le faux et le dénigraient et les empêchaient de le commettre jusqu’à ce qu’ils le délaissent complètement. En outre, l’Imam persistait à dénier les innovations et les allégories, jusqu’à ce qu’Allah – Gloire à Lui- les anéantit à travers sa Da’wa. Voici donc les trois raisons qui ont provoqué l’hostilité et le conflit entre le Cheikh et ses détracteurs :
Premièrement : Le désaveu du polythéisme et l’appel à l’Unicité exclusive d’Allah.
Deuxièmement : Le désaveu des innovations en religion et des allégories, telles que la construction de mosquées au-dessus des tombes, les innovations en religion et les Tariqas inventées par les cercles des soufis.
Troisièmement : Il ordonne le bien au gens et les oblige à l’exécuter par la force, celui qui refuse d’obéir aux obligations d’Allah, on l’oblige à le faire et on l’avertit s’il le délaisse. Il met les gens en garde contre les interdictions, applique les peines imposées par Allah et ordonne le vrai aux gens et les prévient du faux. C’est ainsi que la vérité est apparue et s’est répandue et le faux a été réprimé. Grâce à lui, les gens suivent la bonne voie, dans les marchés, les mosquées et dans chaque situation. Ils ne connaissent plus les innovations et il n y a plus de trace de polythéisme dans leurs pays, ni d’actes abominables. De plus, celui qui visite leurs pays et observe leur situation, il se rappellera la vie des pieux prédécesseurs, à l’époque du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), celle de ses compagnons et celle de ceux qui l’ont parfaitement suivi pendant les meilleurs siècles, qu’Allah leur fasse miséricorde. Les gens ont suivi leur voie, ont enduré, ont investi leurs efforts et ont combattu pour cette cause. Mais lorsque le changement est survenu après la mort du Cheikh Mohammad et la mort de ses fils et de ses partisans, l’épreuve est venue par l’Egypte et la Turquie, comme Allah, l’Exalté, dit : « En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les (individus qui le composent) ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes ». Prions Allah pour que ces épreuves soient une kaffâra (expiation) de leurs péchés, un honneur et un moyen d’atteindre le statut de martyr pour ceux qui ont été tués parmi eux, qu’Allah soit satisfait d’eux et leur fasse miséricorde. Louange à Allah, leur Da’wa est encore vivante et répandue jusqu’à nos jours.
Quelques années seulement suite aux ravages, aux tueries et aux destructions perpétrées par des soldats égyptiens au Nedjd, la Da`wa reprit et s’étendit. Environ cinq ans après, elle fut poursuivie par l’Imam Torkî ibn Mohammad ibn Sa`oud (qu’Allah lui fasse miséricorde) qui la répandit au Nedjd et ses environs. Les savants se répandirent alors à Nedjd. Ensuite, il chassa les Egyptiens et les Turcs des villes et des villages de Nedjd, la Da’wa se diffusa au Nedjd en 1240 de l’hégire, tandis que Dar`iyya fut détruite et la famille ‘Al Sa`oud fut anéantie en 1233 de l’hégire. Au Nedjd, les gens demeurèrent dans l’anarchie et dans la guerre près de cinq ans, de 1234 à 1239. En 1240, les Musulmans se rassemblèrent à Nedjd autour de l’Emir Torkî ibn `Abd-Allah ibn Mohammad ibn Sa`oud, la vérité fut dévoilée, et les savants écrivaient des lettres aux villages et aux villes, encourageaient les gens et les invitaient à la religion d’Allah. Suite aux longues années de souffrances infligées par les Egyptiens et leurs alliés, les guerres et les tentations cessèrent, et la religion d’Allah prit le dessus. Les gens pouvaient enfin s’intéresser à l’enseignement, au conseil, à la Da’wa et à l’orientation, et petit à petit, le cours des choses revint à la normale et les gens reprirent leur vie quotidienne, comme à l’époque du Cheikh, au temps de ses élèves, ses enfants et ses partisans, qu’Allah soit satisfait d’eux et leur fasse miséricorde. Louange à Allah, la Da’wa s’est poursuivie jusqu’à nos jours, et les descendants de ‘Al Sa`oud se succédèrent les uns après les autres, ainsi que les descendants de la famille du Cheikh et les savants de Nedjd se succédèrent les uns après les autres, ‘Al Sa`oud se succédèrent dans l’Imamat, l’appel vers Allah et le Djihad pour Allah.
Ils se succédèrent sur la voie de la Da`wa pour Allah, le conseil et l’orientation vers la vérité. Cependant, les Deux Saintes Mosquées restèrent séparées de l’Arabie saoudite pendant de longues années. En 1343, elles furent conquises par l’Imam `Abd-Al-`Azîz ibn `Abd-Ar-Rahmân ibn Fayssal ibn Torkî ibn `Abd-Allah ibn Mohammad ibn Sa`oud qu’Allah lui fasse miséricorde. Louange à Allah, les Deux Saintes Mosquées sont toujours sous le pouvoir de ce pays jusqu’à nos jours. On demande à Allah – Gloire et Pureté à Lui- de guider ceux qui restent des membres de la famille Sa`oud, de la famille du Cheikh, et de tous les savants musulmans résidant à l’intérieur et à l’extérieur du pays, qu’Il les guide vers Sa satisfaction, et qu’Il purifie tous les savants musulmans là ou ils se trouvent, et qu’Il fasse, par leur biais, vaincre le vrai et réfuter le faux, et qu’Il guide tous les prédicateurs de la guidée pour remplir leurs devoirs, et qu’Il nous guide avec eux vers la voie droite, et qu’Il fasse que les Deux Saintes Mosquées et leurs annexes et tous les pays musulmans suivent la voie de la guidée, de la religion vraie, de la glorification du Livre d’Allah et de la Sunna de son Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) et qu’Il accorde à tous les Musulmans la compréhension et l’application du Coran et de la Sunna et la patience dans leur apprentissage et qu’ils soient leur unique référence, jusqu’au jour où ils rencontrent leur Seigneur -Exalté soit-il- Il est Capable de toute chose, et exauce les invocations.
Ce fut le dernier point expliqué de la vie du Cheikh, sa biographie, sa situation, sa Da`wa, ses partisans, ses ennemis, qu’Allah nous vienne en aide, sur Lui nous nous appuyons, et il n’y a de force que par Lui, que la bénédiction et la paix d’Allah soient sur Son serviteur et Messager, notre Prophète et notre Imam Mohammad ibn `Abd-Allah, sa famille, ses Compagnons et quiconque suit leur bonne voie et Louange à Allah Seigneur des Univers.
La Présidence Générale des Recherches Scientifiques et de la Délivrance des Fatwas