Les ulémas de la Commission pour la Consultance ont dit:
« La vie des prophètes, des martyrs et de l’ensemble des alliés d’Allah est une vie transitoire dont seul Allah connait la réalité. Elle est différente de celle qu’ils avaient vécue ici-bas.»
Extrait des Fatwas de la Commission Permanente. Première collection (1/173-174).

Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit:
« Le mort n’entend pas un appel de manière à pouvoir y répondre. C’est ce qu’on entend dire par: « Certes, tu ne peux faire entendre les morts. »
Extrait des fatwa nouroune ala-ad-darb d’Ibn Outhaymine.

Les ulémas de la Commission Permanente pour la Consultance ont dit:
« En général, les morts, y compris les prophètes (paix et salut d’Allah soient sur eux), n’entendent pas l’appel de celui qui les interpellent d’une manière qui permette d’accepter et de s’exécuter. Il ne leur est pas possible de répondre à celui qui les sollicite, ni dans le sens de l’exécution d’un ordre, ni dans celui de l’abandon d’un interdit.
Voilà ce qu’Allah Très-haut nie en ces termes: « Certes, tu n’entends pas les morts.»

S’agissant du hadith rapporté dans les Deux Sahih selon lequel le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit : «Quand un mort est déposé dans sa tombe, il entend le bruit des sandales de ses accompagnateurs qui retournent chez eux.» et les propos du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) adressés aux tués de Bader ramassés et jetés dans un puits: «Voyez-vous que la menace de votre Maître s’est concrétisée?» et : «Certes, ils entendent maintenant ce que je dis.» et le fait pour le mort d’entendre les deux anges au moment de son installation dans sa tombe quand ils l’interrogent à propos de sa foi et de son prophète, etc. entre autres choses confirmées par la religion, le mort les entend d’une manière qui convienne à la vie transitoire (barzaq) dont seul Allah connait la modalité. Cela n’implique pas que le mort est dotée en permanence de la faculté d’entendre car cela concerne des cas spéciaux. Il n’entend pas comme il le faisait ici-bas.
Cette question relève des choses de la période transitoire dont seul Allah connait la modalité. Cette possibilité d’entendre prêtée au mort ne lui profite pas et ne nuit pas au vivant car seul Allah le Transcendant en est capable (de profiter et de nuire).

Quant à ce qui a été rapporté d’après le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) à savoir qu’il a dit: « Chaque fois que quelqu’un me salue, on me restitue mon âme pour que je puisse lui rendre son salut. » c’est un avantage qui lui est réservé mais qui n’implique pas qu’il peut profiter ou nuire à quelqu’un, en dehors du cas de celui qui obtient une récompense divine pour avoir prié pour le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui).

On ne demande pas au Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) qui git dans sa tombe ce qu’on avait l’habitude de lui demander au cours de sa vie en fait de satisfaction de besoins et règlement de problèmes.
Les Compagnons (qu’Allah les agrée tous) ne le faisaient pas car il savaient qu’il n’était pas permis de le faire.»
Extrait des fatwas de la Commission Permanente Troisième Collection (2/456-457).