Le grand savant salafi, le Cheikh Saalih al-Fawzan (qu’Allah le préserve) a dit dans son livre : « Bayân haqîqat at-tawhîd al-ladhî jâ’a bihi ar-rusul wa dahdh ash-shubuhât al-latî uthîrat hawlahu » en réfutation aux ambiguïtés des polytheistes :

Première ambiguïté :

La première d’entre elles est une idée qui a trouvé succès au sein de la grande majorité des communautés de polythéistes, anciennes et contemporaines. Elle consiste à se justifier par la religion sur laquelle étaient les parents et ancêtres, en prétextant avoir hérité naturellement de leur croyance. Comme l’a dit Allah : « Et c’est ainsi que Nous n’avons pas envoyé avant toi d’avertisseur en une cité sans que ses gens aisés n’aient dit : « Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion et nous suivons leurs traces » »Sourate « L’ornement », v.23.

Toute personne qui peine à apporter la preuve de ce qu’elle prétend se rattache à ce raisonnement. Or, c’est un argument nul, aucune valeur ne lui est attribuée sur le marché des théories ! De fait, les ancêtres qu’ils ont imités n’étaient pas sur la bonne voie. Or, quiconque est ainsi, il n’est pas autorisé de le suivre et de l’imiter. Allah a dit :« Quoi! Même si leurs ancêtres ne savaient rien et n’étaient pas sur le bon chemin ? »Sourate « La table servie », v.104.

Et Il a dit :« Quoi! Et si leurs ancêtres n’avaient rien raisonné et s’ils n’avaient pas été dans la bonne direction ? »Sourate « La vache », v.170.

L’imitation des ancêtres n’est louable que lorsqu’elle est sur la vérité, comme Allah a dit au sujet de Yûsuf :« Et j’ai suivi la religion de mes ancêtres, Ibrâhîm, Ishâq et Yacqûb. Il ne nous convient pas d’associer à Allah quoi que ce soit. Ceci est une grâce d’Allah sur nous et sur tout le monde; mais la plupart des gens ne sont pas reconnaissants »Sourate « Yûsuf », v.38.

Et Il a dit : « Ceux qui auront cru et que leurs descendants auront suivis dans la foi, Nous ferons que leurs descendants les rejoignent »Sourate « At-Tûr », v.21.

Cet argument douteux a envahi l’esprit des polythéistes, et ils s’en servent pour rétorquer aux appels des prophètes.

C’est ainsi que le peuple de Noé lui rétorqua lorsqu’il leur dit : « « Ô mon peuple, adorez Allah. Vous n’avez pas d’autre divinité en dehors de Lui. Ne [Le] craignez-vous pas ? » Alors les notables de son peuple qui avaient mécru dirent : « Celui-ci n’est qu’un être humain comme vous voulant se distinguer à votre détriment. Si Allah avait voulu, ce sont des anges qu’Il aurait fait descendre. Jamais nous n’avons entendu cela chez nos ancêtres les plus reculés » » Sourate « Les croyants », v.23-24.

Ils prirent les pratiques de leurs ancêtres comme argument pour disputer de ce que Noé leur avait apporté.

De même, le peuple de Sâlih lui dit : « Nous interdirais-tu d’adorer ce qu’adoraient nos ancêtres ? »Sourate « Hûd », v.62.

Et le peuple de Shuayb en fit de même : « Est-ce que ta prière te demande de nous faire abandonner ce qu’adoraient nos ancêtres ? »Sourate « Hûd », v.87.

Tout comme le peuple d’Ibrâhîm lorsqu’il les réduit au silence avec une évidence : « Quand il dit à son père et à son peuple : « Qu’adorez-vous? » Ils dirent: « Nous adorons des idoles et nous leurs restons attachés ». Il dit: « Vous entendent-elles lorsque vous [les] appelez? Ou vous profitent-elles? Ou vous nuisent-elles? » Ils dirent : « Non ! Mais nous avons trouvé nos ancêtres agissant ainsi » » Sourate « Les poètes », v.70-74.

Ainsi que Pharaon :« « Qu’en est-il donc des générations anciennes? » dit Pharaon »Sourate « Tâ-Hâ », v.51.

Telle est la mécréance ! Religion unique ! Ses adeptes ne possèdent pas le moindre argument avec lequel ils peuvent repousser la vérité, si ce n’est ce raisonnement inconsistant.