1. L’utilisation du nom « salafi » est-elle une innovation ?
Certaines personnes disent : « s’appeler salafi est une innovation parce que du temps du messager (Prières et bénédictions d’Allah sur lui), les compagnons ne se sont pas appelés par cela. »
 
Réponse : le mot salafi ne s’est pas appliqué au temps du messager (Prières et bénédictions d’Allah sur lui) et de ses Compagnons parce qu’il n’y avait aucun besoin de cela, puisque les premiers musulmans étaient sur la forme correcte de l’islam. Ainsi il n’y avait aucun besoin du mot salafi, puisqu’ils étaient naturellement sur cette compréhension (correcte) (de l’islam). De la même façon ils parlaient la forme pure de la langue arabe – sans fautes grammaticales et erreurs. Donc les sciences de Nahu, Sarf et Balagha n’ont pas existé jusqu’à ce que les erreurs grammaticales apparaissent. Ainsi, quand ces erreurs grammaticales sont apparues, les sciences qui posent des directives pour la langue sont aussi apparues par la suite.
De la même manière, quand sont apparues les divergences et les déviations de la masse des musulmans, le mot salafi a commencé à apparaître en réaction à cela. Et en outre, le messager (Prières et bénédictions d’Allah sur lui) a donné une indication vers cette compréhension dans le hadith qui annonce que la umma se divisera en sectes, lorsqu’il a dit : « (le groupe qui est sur) ce sur quoi je suis, moi et mes compagnons. »
Et quand les groupes islamiques se sont multipliés et que tous ont commencé à prétendre qu’ils suivaient le Qur’an et la Sunna, les savants de la umma l’ont pris à leur compte pour le différencier du reste. Donc ils l’ont appelé : Ahlul-Hadith et les Salaf.
C’est pourquoi, le mot salafi se distingue de tous les autres groupes islamiques. Puisqu’il s’attribue à quelque chose qui garantit à ses adhérents qu’ils sont sur la forme correcte de l’islam qui est : Adhérer étroitement à ce sur quoi étaient les compagnons du messager d’Allah (Prières et bénédictions d’Allah sur lui) – les Muhajiroun, les Ansar et ceux qui les ont suivis dans la bonté. Ceux-ci sont les générations des musulmans qui ont reçu le témoignage et l’affirmation de leur excellence.
 
2. Il est dit : « pourquoi devons-nous nous réclamer des Salaf quand Allah dit : « lequel vous a déjà nommés musulmans avant (ce livre) et dans ce (livre). » [Sourate Al-hajj : 78]
 
Réponse : Nous présenterons au noble lecteur un débat court qui est arrivé entre notre Shaikh (c’est-à-dire. Al-Albani), rahimahullah et le professeur ‘Abdul-Halim Abu Shaqa, auteur du livre « la libération de la femme pendant le temps de la révélation » :
Shaikh : « si l’on vous demande « Quel est votre madhab ? », que direz-vous ? »
Abu Shaqa : je dirai : « je suis musulman. »
Shaikh : « ce n’est pas suffisant. »
Abu Shaqa : « mais Allah nous a nommés musulmans. » Et ensuite il a récité le verset : : « lequel vous a déjà nommés musulmans avant (ce livre) et dans ce (livre). » [Sourate Al-hadj : 78]
Shaikh : « c’est une réponse correcte – si nous vivions pendant la première génération, avant la propagation des groupes. Ainsi si nous devions demander à un musulman aujourd’hui, parmi ces groupes desquels nous divergeons fondamentalement dans le credo, sa réponse ne serait pas différente, tous – le Shi’i, le Rafidi, le Khariji, le Durzi, le Nusairi, le ‘Alawi – diraient « je suis musulman. » Donc ce n’est pas suffisant de nos jours. »
Abu Shaqa : « si alors je dis : « je suis un musulman sur le Qur’an et la Sunna. »
Shaikh : « ce n’est pas aussi suffisant. »
Abu Shaqa: « pourquoi pas? »
Shaikh : « Pouvez-vous trouvez une personne des gens que nous venons de citer en exemple disant : « je suis un musulman qui n’est pas sur le Qur’an et la Sunna. » Quelle personne dira qu’elle n’est pas sur le Qur’an et la Sunna ? » Alors le Shaikh a commencé à lui expliquer l’importance de cette expression supplémentaire, que nous avons adopté. Et qui est : le Qur’an et la Sunna avec la compréhension des Salaf As-Salih (pieux prédécesseurs).
Abu Shaqa : « alors je suis un musulman sur le Qur’an et la Sunna avec la compréhension des Salaf As-Salih (des pieux prédécesseurs). »
Shaikh : « ainsi si quelqu’un devait vous demander quel est votre madhab, vous le lui diriez ? »
Abu Shaqa : « Oui. »
Shaikh : « que penseriez-vous si raccourcissions ceci linguistiquement, car les meilleurs types de discours sont ceux qui sont courts, mais ont beaucoup de significations ? Disons donc (seulement): je suis un salafi. »
Abu Shaqa: « je pourrais être poli avec vous et dire oui, mais ma croyance est la même qu’auparavant. Parce que quand les gens entendent dire que vous êtes un salafi, la première chose qui leurs vient à l’esprit est ce qu’ils ont éprouvé de la rudesse de certains des extrémistes parmi les salafis. »
Shaikh : « votre supposition est correcte, si vous dites : « je suis un musulman », ne penseront-ils pas que vous êtes un Shi’i ou un Rafidi ou un Durzi ou un Isma’ili, etc ? »
Abu Shaqa: « probablement, mais j’aurais suivi le noble verset: ‘ lequel vous a nommé musulmans. »
Shaikh : « non, mon frère! Vous n’avez pas suivi le verset parce que le verset fait référence à la forme correcte de l’islam. Il est nécessaire que vous parliez aux gens selon leurs niveaux de compréhension – tout le monde comprendra-t-il de vous que vous êtes un musulman selon le sens visé dans le verset ?
Et les choses contre lesquelles vous venez d’avertir peuvent être correctes ou peut-être pas, parce que « la rudesse » que vous avez mentionné – peut être trouvée chez quelques individus, mais pas comme une méthodologie de croyance et de connaissance. Donc laissez les individus de côté car nous parlons de la méthodologie. Car si nous disions : ‘Shi’i’ ou ‘Durzi’ ou ‘Khariji’ ou ‘Sufi’ ou ‘Mu’tazili’, ces mêmes choses contre lesquelles vous avez averties (c’est-à-dire la rudesse) apparaîtraient d’eux (aussi).
Donc ce n’est pas notre discussion. Nous cherchons un nom qui fournit une indication de la croyance d’une personne, par lequel il adore Allah. »
Shaikh : « les Sahabas n’étaient-ils pas tous musulmans? »
Abu Shaqa : « bien sûr. »
Shaikh : « mais malgré cela, il y avait parmi eux ceux qui ont volé et ceux qui ont forniqué, mais cela n’a poussé aucun d’entre eux à dire : « je ne suis pas un musulman. » Plutôt sa méthodologie était : il était musulman – croyant en Allah et en Son messager – cependant il contredisait sa méthodologie de temps en temps, car il n’était pas infaillible.
Donc, qu’Allah vous bénisse, nous parlons d’un mot qui indique notre croyance, nos idées et notre source de référence dans notre vie qui soit rattaché aux affaires de notre religion, par lequel nous adorons Allah. Et que cette personne soit dure et cette personne clément, est une autre question. »
Alors le Shaikh dit : « je veux que vous envisagiez ce mot concis jusqu’à ce que vous ne persistiez plus dans (la seule) utilisation du mot musulman. Et vous savez bien qu’il n’existe personne qui comprendra ce que vous avez l’intention de dire, donc parlez aux gens selon leurs niveaux de compréhension. Et qu’Allah vous bénisse pour votre mise en conformité (avec la vérité). »
 
Traduit en français par les salafis de l’Est.