Question : On a demandé au cheikh, l’éminent savant Abdul-‘Aziz ibn Bâz (rahimahullah) : « Les manifestations, suivies par hommes et femmes, en protestation contre l’autorité dirigeante et les gouverneurs sont-elles une voie (correcte) de la Da’wah ? Et si un manifestant est tué dans ces protestations est-il considéré comme un martyr sur le chemin d’Allah ? »
Réponse : Le cheikh (rahimahullah) a répondu : « Je ne vois pas que permettre les manifestations impliquant des hommes et des femmes soit comme un remède (à quoi que ce soit). Au contraire, c’est une des causes de trouble (Fitna) et de mal, et c’est une oppression et une transgression de personnes contre d’autres sans aucun droit.
Les moyens légiférés (de s’adresser à l’autorité musulmane) sont les déclarations écrites, conseils (Nasiha), les inviter à la bonté en employant des voies appropriées. C’est la voie des gens de science. C’est la voie des compagnons de Muhammad (sallAllahu ‘alayhi wa sallam) et ceux qui les ont suivis dans la justice. (La voie appropriée est) la déclaration écrite, le dialogue entre ceux qui voient une faute et le gouverneur, en communiquant directement avec lui, en le conseillant et en lui écrivant sans répandre ouvertement ses défauts sur les chaires ou d’autres voies publiques. Nous demandons l’aide d’Allah, et l’aide et la confiance sont à chercher auprès d’Allah seul. »
Source: Transcrit d’une cassette intitulée « Muqtatafat min Aqwal-il-‘Ulama »
Question : On a demandé au savant du Fiqh de notre ère, shaykh Muhammad ibn Salih Al-‘Uthaiymin (rahimahullah) : « Quel est le jugement concernant la protestation par la tenue d’une grève générale de toute activité dans un pays musulman, dans l’espoir de mettre fin au système de gouvernement laïque de ce pays ? »
Réponse : Il (rahimahullah) a répondu en disant : « Sans aucun doute cette question entraîne beaucoup de péril (si sa réponse n’est pas comprise correctement) dans le cadre de la guidée des jeunes musulmans. La question de la grève du travail, dans le secteur public ou privé, n’a aucune base pour justifier sa validité dans la Shari’a. Sans aucun doute, cela entraîne beaucoup de mal qui dépend de sa longueur, du besoin des services et de l’échelle de la grève et ceci, certainement, est employé comme une pression tactique contre le gouvernement. Dans la question, il est spécifié que cette tactique est employée pour mettre fin à l’autorité laïque (dans un pays musulman). Nous devons d’abord établir que l’autorité est une autorité laïque. S’il est établi que c’est un gouvernement laïque, alors nous lui faisons savoir que se rebeller contre l’autorité n’est autorisé que si certaines conditions préalables nécessaires sont remplies […]. »
Source: Extrait de As-Sahwah Al-Islamiyah – Dawabit wa Tawjihat (1/284-286).