D’après Abdallah Ibn Omar (qu’Allah les agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a imposé l’aumône de la rupture du jeûne un sa’ de dattes, ou un sa’ d’orge pour le serviteur et l’homme libre, pour les hommes et les femmes, pour les vieux et les jeunes parmi les musulmans. et il a ordonné qu’elle soit donnée avant la sortie des gens pour la prière.
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1503 et Mouslim dans son Sahih n°984)
Le sa’ et le moud sont des unités de mesure.
Le sa’ correspond à 4 moud.
Le moud quand à lui à la quantité que l’on peut mettre dans les deux mains lorsqu’elles sont rassemblées.
Les savants sont en divergence sur le fait de sortir la zakat al fitr en argent. Il semble que l’avis correct est que cela n’est pas valable.
Cheikh Salim Al Hilali a dit dans son ouvrage Zoubdatoul Afham Bi Fawaid Omdatil Ahkam vol 2 p 746/747: Sortir de l’argent pour l’aumône de rupture du jeûne n’est pas valable pour les raisons suivantes:
– La monaie existait à l’époque du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) et le fait qu’il l’ai délaisée est une preuve que la délaisser est une sounna. Ainsi elle n’est pas valable de cette manière car ceci aurait été possible à l’époque du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) mais il ne l’a pas fait.
– Elle est en divergence avec les textes et tout avis, toute analogie, tout effort d’interprétation qui diverge des textes est rejeté.
– Les diverses marchandises que l’on peut sortir pour l’aumône de rupture du jeûne entraîne forcément le fait qu’il y ait une différence de prix. Ainsi le fait de fixer un prix unique n’est pas conforme à la diversité des marchandises avec laquelle la charia est venue dans le sens où la personne s’acquite de cette aumône par ce qu’il peut.
– L’aumône de la rupture du jeûne est sur les personnes et n’est pas sur l’argent, chacune de ces deux aumônes à sa catégorie et ayants-droits particuliers.
Ceci est l’avis de la majorité des savants anciens comme récents et c’est l’avis vers lequel ont penchés nos professeurs: Al Albani, Ibn Baz et Al Otheymine, qu’Allah leur fasse miséricorde.
L’imam Nawawi a dit dans Charh Sahih Mouslim vol 7 p 60: «La majorité des savants de la jurisprudence n’ont pas permis de sortir de l’argent et Abou Hanifa l’a permis»